2019 : une nouvelle année charnière pour les banques centrales

Publié le 19 octobre 2018 à 9h56

Bastien Drut

2014 avait été une année charnière pour les banques centrales, avec la fin de la politique accommodante de la Fed (arrêt progressif des achats de titres) et le début de la politique monétaire non conventionnelle de la BCE (passage du taux de dépôt en territoire négatif et pré-annonce du Quantitative Easing). De son côté, la Chine avait décidé en 2014 l’arrêt de l’appréciation nominale du renminbi face au dollar. Ces décisions avaient provoqué de forts mouvements sur le marché des changes, avec une nette appréciation du dollar face à l’euro.

2019 aura à coup sûr une saveur similaire à celle de 2014 : comme elles l’indiquent dans leurs communications, la Fed devrait marquer une pause dans son cycle de remontée de fed funds et la BCE devrait a contrario débuter son cycle de hausse de taux. Au passage, 2019 sera également clé pour la Banque d’Angleterre puisque l’issue des négociations sur le Brexit devrait soit marquer une accélération des remontées de taux dans le cas d’un accord entre le Royaume-Uni et l’UE, soit un retour à l’assouplissement en cas de no-deal.

Les mouvements sur le marché des changes devraient être puissants : l’écart de taux entre les Etats-Unis et l’Allemagne, qu’il s’agisse des maturités 2 ans, 5 ans ou 10 ans, sont à leurs plus hauts niveaux depuis trente ans. La réduction de cet écart de taux serait clairement favorable à l’euro face au dollar.

Bastien Drut Responsable des études et de la stratégie ,  CPR AM

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