Ralentissement économique : le pire est-il passé ?

Publié le 26 avril 2019 à 15h25

Laetitia Baldeschi

Le début de l’année 2019 s’est caractérisé par la multiplication de mauvais chiffres, un peu partout dans le monde. Le ralentissement qui avait touché la Chine depuis l’été 2018 s’est ainsi propagé à d’autres zones, y compris aux Etats-Unis, un temps épargnés grâce à la réforme fiscale. Il est plus prononcé en Europe, l’Allemagne étant particulièrement touchée par le net coup de frein au commerce mondial. 

Quelques signaux viennent néanmoins rassurer, ce qui appuie la thèse d’un ralentissement conjoncturel et non pas d’une entrée en récession. Ainsi, la Chine a publié des données de croissance meilleures que prévu au 1er trimestre, à 6,4 % en glissement annuel. Les politiques budgétaire et monétaire plus accommodantes commencent à porter leurs premiers fruits. Cela s’observe notamment dans l’accélération des dépenses d’investissement en infrastructures. Quelques données, encore éparses, de rebond des exportations dans certains pays d’Asie plutôt en avance dans le cycle industriel, semblent indiquer que le point bas du commerce mondial a peut-être été atteint. Par ailleurs, les ventes au détail de mars aux Etats-Unis ont rassuré sur la dynamique consommation des ménages, qui était l’une des principales inconnues au sujet de l’économie américaine.

Si ces nouvelles se veulent rassurantes, il faudra rester vigilant quant à la remontée du prix du baril de pétrole, qui pourrait peser à nouveau sur le pouvoir d’achat.

Laetitia Baldeschi Responsable des études et de la stratégie ,  CPR Asset Management.

Laetitia Baldeschi est responsable des études et de la stratégie chez CPR Asset Management.

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