L’inflation, un effet temporaire ?

Publié le 26 février 2021 à 12h23

Monica Zani, responsable du taux Europe chez AllianzGI

La crise provoquée par la pandémie a eu un effet déflationniste important. Les données récentes, avec une hausse de la croissance et de l’inflation au sein de l’UE, ont surpris, ouvrant la porte à un scénario plus optimiste. Une hausse de l’inflation était attendue avec la reprise du fait de phénomènes saisonniers, tels que l’accélération du prix du pétrole ou le retour de la TVA. Mais le taux d’inflation annuel à 1,4 % en janvier a été exceptionnellement élevé.

Quelques effets ponctuels se sont produits en janvier : le changement des pondérations de l’indice des prix à la consommation, augmenté sur l’alimentaire par rapport aux services, et un calendrier des soldes modifié.Difficile cependant d’estimer la durée de cette hausse. La demande de services inexprimée due aux restrictions et la hausse de l’épargne accumulée par les ménages pourraient permettre aux entreprises des secteurs les plus touchés d’augmenter leurs prix. Cependant, le soutien de l’Etat, qui a fortement limité l’augmentation du taux de chômage, a différé la restructuration du secteur productif. Cela empêchera une pression salariale significative.Il est essentiel de contenir l’inflation pour maintenir le soutien de la BCE. Pour le moment, les risques sont très mitigés et tout écart par rapport aux prévisions pourrait engendrer de nouvelles opportunités d’investissement, comme les obligations indexées sur l’inflation ou, pour la croissance, les obligations convertibles et les matières premières.

Monica Zani, responsable du taux Europe chez AllianzGI

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