L’année européenne

Publié le 15 février 2019 à 17h51

Jean-François Boulier

A bien des égards, 2019 sera une année charnière pour l’Europe. Quels en sont les perspectives et les risques pour les investisseurs ?

L’histoire sera d’abord marquée par le Brexit. On en ignore encore les modalités, l’une, peu probable, étant qu’il ne se réalise pas. Les conséquences politiques seront très nombreuses : elles se sont déjà manifestées par plus de réalisme de la part des opposants à l’euro et à l’Europe. Les conséquences économiques seront plus difficiles à cerner tant l’événement est exceptionnel. Pourtant, l’incertitude qui l’entoure a déjà fait des victimes, principalement outre-Manche pour l’heure. Les impacts sur les marchés en euros résulteront davantage de l’émotion que de la raison, générant sans doute un peu plus de volatilité, notamment sur des titres touchés par le divorce (dans l’automobile ou la pharmacie par exemple). Un euro plus fort, malgré des taux très faibles, est sans doute à craindre.

Dans ces conditions, les élections européennes revêtent certes un tour particulier mais elles n’ont jamais eu de véritable poids par le passé, ni politique ni financier. Espérons qu’elles débouchent sur une Europe plus adaptée aux enjeux de la compétition mondiale. L’évolution économique et le changement prévu de politique monétaire auront davantage d’impacts sur les opportunités et les risques : remontée des taux, risque d’essoufflement de la croissance surtout si les Etats-Unis entraient en récession, pressions sur les secteurs plus cycliques sont à anticiper. L’incertitude aura son influence sur les primes de risque et l’immobilier, encore préservé, pourrait aussi pâtir de cet environnement moins favorable.

Jean-François Boulier Président d'honneur ,  Af2i

Jean-François Boulier est président d'honneur de l'Af2i.

Du même auteur

Voir plus

Chargement en cours...