Le blog de Jean-Louis Mourier

Des investisseurs partagés

Publié le 16 novembre 2018 à 12h17    Mis à jour le 21 novembre 2018 à 17h42

Jean-Louis Mourier

Depuis la fin de l’été, les investisseurs semblent avoir commencé à intégrer ce qu’indiquent les statistiques économiques et résultats des enquêtes depuis le printemps dernier : la phase d’accélération de l’économie mondiale est terminée.

Un ralentissement est déjà intervenu en Europe et au Japon, mais aussi en Chine. Il a été contenu aux Etats-Unis par la forte baisse des impôts intervenue cette année, notamment au profit des entreprises, mais le stimulus fiscal va s’estomper. Cette prise de conscience a été exacerbée par le discours des chefs d’entreprise. Lors de la publication de leurs résultats trimestriels, ces derniers ont évoqué la dégradation du climat conjoncturel, l’impact négatif des hausses de coûts provoquées par l’augmentation des cours des matières premières, par l’accélération des salaires ou encore par l’instauration de droits de douane sur une partie importante des importations américaines de produits chinois. Les entreprises concernées ont ainsi souvent révisé à la baisse leurs prévisions de chiffre d’affaires et de profits pour les prochains trimestres. L’impact sur la Bourse américaine a été particulièrement spectaculaire parce que les programmes de rachats d’actions des entreprises américaines vont perdre deux soutiens : la «manne» fiscale, qui finançait jusqu’alors ces achats, disparaît, et la remontée des taux d’intérêt rend les opérations à levier moins intéressantes. Problème : cette hausse des taux d’intérêt à long terme s’explique, au contraire, par une plus grande confiance dans les perspectives économiques…

Jean-Louis Mourier Economiste ,  Aurel BGC

Jean-Louis Mourier occupe la fonction d’économiste chez Aurel BGC, société de courtage qu’il a rejoint en 1998. Titulaire d’un DEA d’économie internationale obtenu à Grenoble, Jean-Louis Mourier exerce la profession d’économiste dans des institutions financières depuis plus de 20 ans. D’abord au sein du groupe Louis-Dreyfus, puis chez Aurel, il suit la conjoncture des pays de l’OCDE, et plus particulièrement de la zone euro, ainsi que de quelques économies émergentes. Il s’intéresse notamment aux politiques monétaires et aux mouvements internationaux de capitaux.

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