L'analyse de Jean-Louis Mourier

Tout va pour le mieux !

Publié le 8 novembre 2019 à 17h37    Mis à jour le 13 novembre 2019 à 17h18

Jean-Louis Mourier

A en croire les déclarations des responsables américains, mais aussi chinois, de réelles avancées sont intervenues dans les négociations entre les deux pays. La prochaine signature d’un accord commercial partiel devient possible.

En permettant d’éviter une nouvelle vague de hausse de droits de douane américains sur les produits chinois, il contribuera à éviter les scénarios les plus noirs. Sa conclusion permettrait aussi de diminuer l’incertitude qui pèse sur l’activité économique mondiale.

Par ailleurs, un Brexit sans accord est devenu moins probable. Certes, pour beaucoup cela dépend encore des résultats des prochaines élections. Mais le nouveau report de l’échéance donne du temps pour parvenir à un divorce «à l’amiable».

De plus, même si les perspectives économiques s’éclaircissent, les grandes banques centrales conserveront des politiques monétaires très accommodantes. En effet, la Fed ne reprendra pas le mouvement de diminution de son portefeuille obligataire. Son bilan augmentera encore, sous l’effet de son programme d’achats de titres courts mis en œuvre face aux tensions apparues sur le marché monétaire. Pour sa part, la BCE devrait maintenir ses taux directeurs très bas et poursuivre son programme d’achats d’actifs tant que l’inflation sous-jacente ne sera pas remontée de manière significative.

Les investisseurs peuvent ainsi s’attendre à une croissance de l’activité économique mondiale plus soutenue qu’envisagé jusque-là, sans que les perspectives de politique monétaire en soient affectées à horizon visible : le meilleur des mondes ? Il explique, en tout cas la récente remontée des rendements obligataires ainsi que la nouvelle phase de hausse des grands indices actions.

Jean-Louis Mourier Economiste ,  Aurel BGC

Jean-Louis Mourier occupe la fonction d’économiste chez Aurel BGC, société de courtage qu’il a rejoint en 1998. Titulaire d’un DEA d’économie internationale obtenu à Grenoble, Jean-Louis Mourier exerce la profession d’économiste dans des institutions financières depuis plus de 20 ans. D’abord au sein du groupe Louis-Dreyfus, puis chez Aurel, il suit la conjoncture des pays de l’OCDE, et plus particulièrement de la zone euro, ainsi que de quelques économies émergentes. Il s’intéresse notamment aux politiques monétaires et aux mouvements internationaux de capitaux.

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