Le juste prix… de la liquidité ?

Publié le 24 avril 2015 à 15h43

Jérôme Broustra

Faut-il être un expert obligataire pour anticiper que les taux, dans leur ensemble, vont continuer de baisser, voire être de plus en plus négatifs, sur des maturités toujours plus longues ? Cela semble être le consensus de marché pour les prochains mois et sauf accident du côté de la Grèce nous y souscrivons.

Cette tendance est accentuée avec la recherche de rendement d’autant que la collecte va continuer d’affluer dans les OPCVM obligataires, ainsi que dans les ETF investis en obligations. Si l’on considère également que la BCE achète en montant l’équivalent de deux fois le volume d’émission net des états de la zone euro, alors nous sommes au-devant d’un déséquilibre d’offres et de demandes non négligeable qui risque de peser sur la stabilité financière. Si l’on ajoute à cela les exigences de solvabilité alors le mouvement s’amplifie et nous sommes face à une énigme : Quel est le prix à payer pour la liquidité ? Est-ce pouvoir acheter et vendre à tout moment dans des conditions décentes sans trop rogner sur les prix?

Les taux négatifs sont donc une illustration à court terme de ce déséquilibre et représentent le juste prix à payer pour honorer la liquidité des investisseurs obligataires en attendant une réallocation vers d’autres classes d‘actifs plus risquées qui permettra de préserver un niveau de rendement minimum.

La promesse de votre gérant actif préféré devra être tenue en 2015. Faire de la performance positive en rallongeant les maturités d’investissement, en anticipant des courbes toujours plus plates tout en veillant à ce que la liquidité soit préservée. Achetez sur écartement ! Les primes de risque Souveraines et Crédit Investment grade et High Yield restent attractives au regard des taux core… en attendant le retour effectif de l’inflation.

Jérôme Broustra

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