L’économie mondiale s’extirpe de la crise sanitaire. Les chiffres de croissance attendus pour 2021 en illustrent la résilience et la capacité à rattraper le terrain perdu l’an dernier. Pourtant, cette économie mondiale ne pourra se reposer sur la nouvelle tendance qui se dessine. Elle va devoir se réinventer pour prendre en compte les trois défis majeurs qui se présentent. Elle ne pourra connaître un développement harmonieux dans le long terme sans les résoudre tous les trois.

Le premier défi est la nécessité de réduire les inégalités. Les premières, les plus visibles, sont les inégalités de revenus et de patrimoine. Elles se sont accentuées pendant la pandémie mais cela ne profite ni à la croissance ni à l’emploi.

Le deuxième concerne la réduction rapide de la biodiversité. La disparition de milliers d’espèces vivantes met en question la survie de l’être humain face à une écologie qui se dégrade.

Le troisième défi est le réchauffement climatique. Il n’y a aucun virage dans les émissions de gaz à effet de serre. Depuis 2008, chaque nouvelle année se classe dans les dix années les plus chaudes. Un rapport de l’Organisation météorologique mondiale (ONU) indiquait récemment qu’au cours des cinq prochaines années, l’un d’elles aurait une température moyenne supérieure au seuil de 1,5 °C par rapport à la période préindustrielle. Le seuil bas de l’accord de Paris pour 2100 sera alors déjà atteint.

Ces trois déséquilibres deviennent plus prégnants chaque année et nous obligent à repenser et à réinventer le modèle pour nourrir tous les habitants.