Maintien d’une préférence pour les actions européennes en dépit du statu quo de la BCE

Publié le 7 mars 2014 à 17h10    Mis à jour le 1 septembre 2014 à 14h57

William De Vijlder

La décision du 6 mars de la BCE de laisser ses taux inchangés a clairement signifié que, à l’exception de la Banque du Japon, il ne faut plus compter sur les banques centrales pour doper les cours boursiers. La Réserve fédérale a entamé son (long) parcours vers la normalisation de sa politique, la Banque d’Angleterre a dû revoir à la hausse ses prévisions de croissance à plusieurs reprises. Les tensions latentes sur certaines devises des marchés émergents enlèvent toute marge de manœuvre aux instituts émetteurs.

Le ciel boursier s’assombrit-il pour autant ? Non. Certes, l’absence de nouvelles impulsions monétaires pèse sur une hausse du rapport cours/bénéfices, et, donc, sur une hausse des indices boursiers supérieure à celle des bénéfices, qui stagnent pourtant aux Etats-Unis et en Europe. Mais notons qu’aux Etats-Unis la croissance du chiffre d’affaires au quatrième trimestre a largement dépassé les attentes, et le récent accès de faiblesse de l’économie ne devrait être que temporaire. En Europe, les marges bénéficiaires sont inférieures à la moyenne historique, et, en période de reprise cyclique, elles montent, à l’instar du chiffre d’affaires et donc des bénéfices, pour lesquels nous anticipons une croissance de 13 % en 2014 en Europe et de 9 % outre-Atlantique. Enfin, rendement des dividendes, perspective d’une hausse limitée des taux longs et un rapport cours/bénéfices stable devraient profiter aux actions, surtout européennes.

William De Vijlder

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