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Macro, par AXA IM

La Chine s’engage sur la neutralité carbone d’ici 2060

Publié le 27 novembre 2020 à 15h50

Macro, par AXA IM

La décision de la Chine d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2060, est à nos yeux un tournant majeur dans l'histoire. Cette démarche pourrait limiter le réchauffement climatique et converge directement avec les objectifs de l'UE visant à soutenir les investissements verts et tendre vers un commerce international à moins forte intensité carbone. Retrouvez l’analyse de Gilles Moëc, Chef économiste du Groupe AXA et directeur de la recherche AXA IM.

Aujourd'hui, nous nous penchons sur la décision de la Chine d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2060. Il s'agit là à nos yeux d'un tournant majeur dans l'histoire : au-delà de l'impact direct sur le réchauffement climatique qu'aurait une Chine « décarbonée », la convergence d'objectifs de l'UE et de la Chine en ce qui concerne le soutien aux investissements verts contribuerait sans aucun doute à doper l'offre dans les techniques de réduction des émissions de carbone pour tous, tout en rendant le système des échanges mondiaux hostile aux producteurs à forte intensité carbone.

Dans la mesure où l'évolution de l'actualité entourant nos motifs de préoccupation immédiats - les probabilités d'une nouvelle relance budgétaire aux États-Unis et la possibilité d'un accord de libre-échange entre le Royaume-Uni et l'UE - n'a guère été concluante la semaine dernière, nous avons choisi de nous concentrer sur notre principal domaine de préoccupation à moyen terme, à savoir la lutte contre le changement climatique, avec quelques bonnes nouvelles à la clé (une fois n'est pas coutume). Le récent engagement de la Chine à atteindre la neutralité carbone d'ici 2060, dix ans seulement après l'UE, marque un tournant dans l'histoire.

L'intensité carbone de l'économie chinoise a certes diminué au cours des dernières décennies, mais si l'on extrapole le rythme de décarbonisation observé depuis les dix dernières années, et même en tenant compte d'une décélération de la croissance du PIB chinois, le pays pourrait à lui seul épuiser d'ici le milieu des années 2050 la totalité du « budget carbone » mondial à ne pas dépasser si l'on veut maintenir le réchauffement climatique sous la barre de 1,5 degré d'ici 2100. À l'inverse, une progression régulière de la Chine vers le « zéro émissions nettes » d'ici 2060 donnerait à elle seule au monde un répit de 10 ans avant de consommer le budget correspondant à un réchauffement climatique de 2 degrés (plafond fixé par l'accord de Paris).

Cette « bulle d'air » de dix ans donnerait plus de temps pour développer des techniques d'élimination du carbone, mais peut-être plus fondamentalement, nous pensons que la convergence de l'UE et de la Chine vers le « zéro émissions nettes » accélérerait la transition verte dans le reste du monde à travers deux canaux. Premièrement, le système des échanges mondiaux deviendrait de plus en plus hostile aux producteurs à forte intensité carbone. Deuxièmement, un effort en faveur des investissements verts en Chine et dans l'UE soutiendrait l'innovation technologique, en augmentant la disponibilité et en réduisant le coût des techniques de production à faible émission de carbone pour tous, y compris les actuels « retardataires » dans ce domaine. Il n'est pas trop tard. Nous sommes bien sûr conscients des faiblesses de nos projections à long terme, mais nous pensons qu'il est encore raisonnable d'affirmer qu'une conversion générale au « zéro émissions nettes » d'ici la moitié de ce siècle permettrait de maintenir le budget carbone à un niveau compatible avec un réchauffement climatique limité à 1,5 degré, même si nous avons déjà perdu beaucoup de temps.

Les écueils ne manqueront pas. La Chine n'a pas encore entamé la réforme cruciale de son bouquet énergétique, actuellement dominé par le charbon. Mais des considérations géopolitiques pourraient contribuer à fédérer les opinions. Les progrès réalisés dans le domaine de la neutralité carbone pourraient être la clé du leadership sur la prochaine frontière technologique. Attendons le 3 novembre pour connaître le positionnement des États-Unis à ce sujet.

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