Future of Finance - Edition 2020

Crise Covid-19 : l’épreuve de l’imprévisible pour la fonction finance

Publié le 9 novembre 2020 à 12h02    Mis à jour le 12 novembre 2020 à 18h03

Contenu proposé par Deloitte

Cette année 2020 aura placé la fonction finance face à de nombreux défis. Si certains étaient attendus,d’autres, et en particulier le choc Covid, ne l’étaient absolument pas. Dans tous les cas, la finance s’estattachée à gérer le prévisible et l’imprévisible, légitimant sa place aux côtés des CEO pour élaborer une stratégie et des plans d’actions face à la situation complexe de cette année et permettre ainsi à son entreprise de poursuivre et de développer son activité.

L’an passé, les directions financières avaient pour principale priorité de développer la proximité avec le business, le digital et l’agilité des processus, et d’élaborer de nouveaux modes de travail et d’organisation. Quatre tendances qui avaient déjà été identifiées avant la crise sanitaire et qui se sont révélées cruciales dès le début du confinement. En ce sens, la crise est devenue un accélérateur de la transformation, mais aussi le révélateur des entreprises qui étaient prêtes et de celles qui l’étaient moins.

Trois temps de réaction face au choc de la crise

Si les directions financières ont réagi diversement à cette crise, force est de constater que, dans tous les secteurs, toutes étaient au front et se sont attachées à gérer le choc de bout en bout. «Comme après tout choc, la réaction se fait en trois temps. Chez Deloitte, on a appelé ça RESPOND, RECOVER and THRIVE (réagir, se remettre, prospérer)», explique Gautier Riche, Associé Finance Transformation chez Deloitte. “Respond” c’est traiter l’urgence : il fallait traiter l’urgence opérationnelle, il a fallu accompagner la mise en place du chômage partiel, mettre en place de actions de préservation du cash (négocier des lignes de crédit), lancer des actions de réduction de dépenses. Il a aussi fallu assurer la communication auprès des marchés, des collaborateurs, des clients et pour les directions financières qui n’étaient pas préparées, mettre en place le télétravail. Si vos outils ne permettent pas le travail à distance et la collaboration, si vos processus impliquent encore des traitements papier, alors vous êtes en situation de blocage. C’était comme un stress test en réel de la digitalisation des processus financiers ! Désormais, nous sommes rentrés dans la phase de “recover” : c’est le temps de la stabilisation, mais cela reste compliqué : la crise est toujours là, avec de nombreux risques et beaucoup d’incertitudes. Cela a fait évoluer l’approche de pilotage des risques, avec de nouveaux périmètres. Il faut être dans l’anticipation, mais aussi dans la réaction et c’est là que devient criant le concept d’agilité.Les entreprises doivent montrer leur résilience, et celle-ci se construit en donnant de la visibilité. La crise économique est devant nous - d’une ampleur rarement connue et elle frappe les secteurs de manière très inégale. Dans ce contexte, les CFO doivent aider à y voir clair : beaucoup de nos clients nous sollicitent pour les aider à construire des scénarios. Les scénarios sont des sujets complexes qui relèvent à la fois des outils (Excel n’est plus adapté), mais aussi à la qualité de la donnée disponible et enfin à la posture de la finance qui doit travailler avec les métiers, dans sa vraie mission de business partner.»

La transformation digitale reste une priorité

Pour autant et au regard du contexte actuel, les entreprises n’ont pas nécessairement les fonds pour financer cette transformation. Selon un sondage Deloitte réalisé auprès de responsables de la transformation dans les entreprises, 100 % des répondants ont néanmoins répondu que la transformation restait une priorité. Pour 60 % d’entre eux, les budgets étaient d’ailleurs maintenus. «L’allocation des budgets pourrait néanmoins, d’après les répondants, évoluer au regard de certains sujets que la crise a fait émerger, ajoute Gautier Riche. Cela nous mène d’ailleurs au sujet du ROI. Il faut veiller à ne pas basculer dans la dictature du quick win. Pour se transformer en profondeur, il faut de la mobilisation et de l’engagement. Cela passe par des investissements en temps, en ressources, en moyens. Pour des bénéfices qui seront réels, mais polymorphes et parfois échelonnés dans le temps.» Aujourd’hui globalement, la finance tend à élargir le périmètre de ses responsabilités. Elle embarque notamment des dimensions extra-financières autour de la communication, du suivi et de l’analyse. Elle doit, à cette fin, pousser au maximum la digitalisation de ses opérations, opérer avec des équipes agiles, parfois distantes, et reconfigurer son offre de services dans une logique de catalogue de services pour ses clients internes ou externes.

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