Loin d’être un phénomène de mode, l’investissement responsable est désormaisau coeur de l’industrie de la gestion d’actifs. La préservation de l’environnement,la gouvernance mais aussi la lutte contre les inégalités sociales, les bonnes pratiquesau travail ou le risque de réputation sont autant de critères qui doivent être prisen compte par la gestion. Le nombre de fonds durables ne cesse de croître.
L’épidémie de Covid-19 et le tsunami qui s’est abattu sur les marchés financiers auront peut-être raison des derniers récalcitrants. En effet, selon Bank of America Merrill Lynch, les entreprises les mieux notées, notamment sur le critère social, auraient le mieux tiré leur épingle du jeu sur le mois de mars, en pleine crise. De son côté, dans une note publiée début avril, Béatrice Héraud, rédactrice en chef RSE chez Novethic, estimait que «la pandémie du Covid-19, devenue en un temps record une crise économique et sociale mondiale, montrait de façon dramatique l’interdépendance des trois piliers du développement durable – l’environnement, le social et l’économie – et la pertinence d’avoir comme grille d’analyse celle des Objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU.»
De quoi conforter l’intégration, a minima, des critères ESG dans la gestion et aller encore plus loin en matière d’investissement responsable. Car du côté des producteurs de fonds, la prise de conscience est certes largement partagée et matérialisée dans le lancement de nouveaux produits responsables, mais il faut du temps et de la pédagogie pour convaincre les clients, notamment les particuliers, de transformer leur intérêt pour ces enjeux en investissements. Les chiffres sont cependant encourageants. Lors de la publication de son indicateur du marché des fonds durables 2019, Novethic indiquait que les encours avaient presque doublé, atteignant 278 milliards à la fin de l’année et le nombre de fonds durables avait augmenté de près de 50 %, avec 704 fonds. Une évolution portée entre autres par le nombre croissant de fonds ayant obtenu le label ISR (395 fonds pour un total de 150 milliards d’euros d’encours à fin février 2020) et par l’attractivité croissante des fonds thématiques environnementaux et sociaux.
> Lire la parole d'expert «Une gamme thématique durable pour des investissements à impact positif»
> Lire la parole d'expert «Une offre complète de solutions de gestion du risque climatique»
Évolution des encours depuis 2014 (au 31/03/2020, en milliards d'euros)