Sélection 2020

Les 50 sociétés de gestion qui comptent

Publié le 30 avril 2021 à 15h42    Mis à jour le 11 octobre 2021 à 15h38

Catherine Rekik

« Résilience, vitalité et diversité. » Voilà les caractéristiques que reflète cette nouvelle sélection des « 50 sociétés de gestion qui comptent », un an après le début de la crise du Covid-19. La collecte a été importante pour la majorité des acteurs, quelle que soit leur taille. Cette édition confirme par ailleurs la montée en puissance de l’investissement socialement responsable, désormais au cœur des stratégies de croissance des acteurs du secteur.

2020 a été une année surprenante à bien des égards. Alors que nous pensions, il y a tout juste un an, que les milliards d’euros d’encours partis en fumée en quelques semaines fragiliseraient un peu plus une industrie à la peine en matière de collecte depuis deux ans, c’est l’inverse qui s’est produit ! Bien qu’éprouvées sur le plan opérationnel – il a fallu en quelques jours passer en télétravail à 100 % et inventer de nouvelles relations avec les clients –, la plupart des sociétés de gestion de la sélection 2021 ont enregistré une bonne dynamique commerciale. Certaines ont même inscrit des records de collecte, comme La Financière de l’Echiquier, Mirova ou Fidelity. Des structures de plus petite taille comme Montpensier Finance ou Eres Gestion ont également connu une forte croissance de leurs encours.

Au final, neuf sociétés de gestion seulement ont terminé l’année en décollecte contre une douzaine dans la sélection précédente. Et la plupart ont tout de même constaté une inversion des flux à partir du dernier trimestre 2020.

Une adaptation rapide

« Résilience, vitalité et diversité » sont les termes utilisés par Yoan Chazal, associé responsable du secteur « investment management services » chez Deloitte pour qualifier cette nouvelle édition des 50 sociétés de gestion qui comptent. « La sélection 2021 montre la résistance de l’industrie dans un environnement très compliqué. Les asset managers ont su rapidement adapter leur organisation, les performances de certains fonds ont été élevées et les niveaux de collecte surprenants. Outre leur résilience, les sociétés de gestion ont fait preuve de vitalité. Certaines ont poursuivi leur développement à l’international alors que voyager était pratiquement impossible, d’autres ont continué à moderniser leurs systèmes ou à innover en matière de produits. Par ailleurs, les nouveaux entrants dans la sélection montrent bien la diversité de l’industrie : Tocqueville Finance, une société à l’origine connue pour son style de gestion “value”, Im Global Partner qui développe une offre multiboutique ou encore Gemway Assets, spécialiste des marchés émergents. La gestion française se porte bien, et cela se reflète dans la sélection ! »

Une année très « responsable »

Cette année, les questionnaires envoyés aux sociétés de gestion ont par ailleurs mis l’accent sur l’investissement socialement responsable. Les réponses très détaillées montrent l’importance du sujet et les nombreux chantiers en cours. « Le développement de l’ISR est indispensable. Il répond à la fois à une exigence réglementaire et à une demande forte des clients institutionnels, ainsi que des particuliers qui veulent donner du sens à leurs investissements. Cela oblige les sociétés de gestion à réorienter leurs ressources vers l’ISR. La plupart doivent rattraper leur retard vis-à-vis des pionnières. » L’intégration des critères ESG dans 100 % des encours gérés est un objectif atteint ou en passe de l’être pour de nombreux asset managers français ou du nord de l’Europe. La labellisation des gammes de produits s’est poursuivie à un rythme effréné, et de nombreux fonds ont été lancés sur des thématiques responsables. « Pratiquement tous les acteurs du secteur font de l’ISR. Pour se distinguer, il est désormais nécessaire de développer des méthodes propriétaires. L’industrie est encore dans une phase de transformation mais, une fois celle-ci achevée, l’ISR ne sera plus un élément de distinction. D’où l’importance de se doter de ses propres outils afin de concevoir des produits différenciants », conclut Yoan Chazal. n Catherine Rekik

Méthodologie

Les encours et la collecte ont été analysés hors groupe. Le premier filtre a été de retenir les sociétés de gestion dont les encours en gestion collective dépassaient le milliard d’euros à fin 2020. Pour les sociétés étrangères ne disposant pas d’une société de gestion en France, le même seuil a été appliqué pour les encours gérés pour le compte de clients français. Ce premier filtre quantitatif a permis d’identifier environ 120 sociétés de gestion, auxquelles un questionnaire a été transmis. Quelques sociétés de gestion n’ont pas souhaité communiquer le chiffre de la collecte. La sélection s’est concentrée sur la dynamique de croissance à moyen terme, les innovations en termes de produits et l’approche des sociétés de gestion en matière d’investissement responsable, dont l’importance dans leur gestion a été appréciée de manière très détaillée. Dans Funds, la sélection met en avant des sociétés de gestion très présentes dans la distribution, notamment auprès des CGP, ou ayant l’ambition de développer leurs encours auprès de cette clientèle.

Légende :

- NC : non communiqué - NS : non significatif

- NP : non publié à la demande de la société

- Clientèle intermédiée : fonds de fonds, banques privées, family offices et CGP

- La collecte nette est pour compte de tiers sauf indication contraire

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