Yoan Chazal, associé, Deloitte Investment Management Services

Deloitte : « Etre attentif à l’engagement et à la sincérité des candidats »

Publié le 29 mars 2021 à 12h54

Propos recueillis par Ingrid Labuzan

 

Quelle est la contribution de Deloitte à l’élaboration de la méthodologie des trophées de l’asset management ?

Nous sommes partenaires des trophées depuis leur création, en 2013. Nous sommes fiers de notre présence au sein de cet événement, qui a su s’inscrire dans la durée. Nous avons, depuis le départ, un rôle de coordination, aux côtés des rédactions de Funds Magazine et Option Finance. Ensemble, nous avons élaboré un questionnaire par trophée, que nous retravaillons chaque année afin de tenir compte des évolutions en cours dans la gestion d’actifs. Au fil des ans, une certaine stabilité a toutefois été atteinte, avec des questionnaires bien calibrés par rapport à la réalité du marché. En 2020, ils n’ont donc pas trop évolué.

Notre travail, pour chaque édition, consiste ensuite à analyser les réponses des candidats et les grilles d’évaluation qui sont remplies par chaque juré. Ces grilles permettent d’harmoniser les évaluations de ces derniers ; elles ont été revues en 2019, notamment dans une optique de simplification et de meilleure lisibilité. Enfin, nous préparons un document qui synthétise les évaluations des jurés et dégageons ainsi un premier positionnement des candidats. Sur cette base s’ouvrent ensuite les débats entre jurés.

Que vous apporte ce rôle de juré ?

C’est une opportunité d’interagir, au travers d’échanges riches, avec les sociétés de gestion ainsi que les jurés. Le Prix de la meilleure société de gestion entrepreneuriale, par exemple, fait l’objet d’un pitch oral, qui est un moment très apprécié. Etre juré représente également un engagement important, car cela implique plusieurs jours de mobilisation de la part d’un associé et d’un manager Deloitte, qui collectent et analysent les résultats. Enfin, c’est toujours un plaisir de collaborer avec les rédactions d’Option Finance et de Funds Magazine et les autres membres du jury.

Quel a été l’impact du distanciel sur l’organisation des trophées et le travail du jury ?

Les modalités pratiques ont été revues, mais nous avons réussi, grâce aux différents outils digitaux, à tenir les réunions du jury et à écouter les entrepreneurs nous parler de leur société. Nous avons pu percevoir leur engagement, et les échanges ont été denses. La qualité du dialogue a donc été préservée. Finalement, nous avons surtout été privés de l’aspect convivial de notre travail, comme le dîner de remise des trophées.

Quel est le profil des candidats, y a-t-il un renouvellement dans les dossiers soumis ?

Nous distribuons cinq trophées, et les sociétés de gestion ne candidatent pas à tous les prix, ni même toutes les années. En 2020, les nouvelles candidatures ont représenté, selon les trophées, entre 20 % et 60 % des dossiers étudiés, c’est donc très variable. De même, il existe pour certains prix une stabilité sur le podium, année après année, car quelques entreprises confortent et confirment leurs bonnes pratiques. Schroders a ainsi gagné le Prix de la meilleure société de gestion étrangère à plusieurs reprises depuis 2016. En revanche, le renouvellement est plus important sur le Trophée du meilleur service client, car il y a une forte évolution dans les pratiques.

Comment déterminez-vous le vainqueur ?

La méthodologie que nous employons permet d’agréger les positions et les avis de chacun. Une fois le premier classement établi sur la base des grilles de notation, les échanges entre jurés permettent de désigner le lauréat. Certaines années, le vainqueur se dessine dès le dépouillement des grilles d’évaluation. D’autres fois, il faut des échanges intenses pour le déterminer. Chaque juré explicite les mérites du candidat qu’il souhaite voir gagner. Cette année, par exemple, les débats ont été nourris pour le Prix de la meilleure société de gestion entrepreneuriale.

Quels sont les points, pour vous, qui font la différence ?

Nous sommes très attentifs – comme le sont d’ailleurs Funds Magazine et Option Finance – à la qualité et à la sincérité des réponses apportées et à l’engagement qu’elles sous-entendent. Dans le passé, nous avons parfois remarqué que certaines sociétés de gestion présentaient le même dossier d’une année à l’autre. Cela traduit un manque d’engagement, et nous en tenons compte dans notre analyse. 

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