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Accélérer la transformation numérique des processus métiers : comment ?

Publié le 27 septembre 2019 à 12h09

Patrice Remeur

Agilité, rapidité, transformation de l’entreprise et de l’environnement économique… les décideurs financiers évoluent dans un environnement plus complexe et technologique. De quelle manière l’accélération du digital peut-elle répondre à leurs enjeux ?

Pas moins de 35 milliards de factures papier sont encore émises par les entreprises à l’heure actuelle ! C’est sans compter les documents liés ou les contrats.

«Pourtant la facture électronique est aujourd’hui de plus en plus plébiscitée par les décideurs, notamment comme tremplin du passage au digital pour les processus financiers», affirme Eric Jamet, directeur marketing et innovation de Tessi. Pas étonnant ! L’économie potentielle du passage à la facture numérique représente une réduction de 60 % pour les émetteurs et de 70 % des coûts pour les destinataires. Ce sont donc plusieurs milliards d’euros de gains possibles.

De manière générale, la dématérialisation des flux documentaires permet de gagner en souplesse, en confort, en rapidité de circulation, en empreinte environnementale (pas d’entrepôts de stockage, papier, encre…).

Le pilotage des fonctions financières, l’agrégation ou les rapprochements d’opérations, ainsi que l’automatisation des prévisions de trésorerie sont plus aisées avec la dématérialisation d’une facture.

Le traitement plus rapide des factures électroniques peut améliorer le fonds de roulement et ouvrir la possibilité d’emprunter sur des créances approuvées. Il est également possible de surveiller le cycle économique en temps réel et de disposer d’une vision immédiate de la situation.

Rendue obligatoire en France pour toutes les entreprises travaillant avec le secteur public à partir de 2020, la facture électronique ouvre aux décideurs l’opportunité d’opérer une transformation numérique de bout en bout.

Digitaliser les processus order to cash et procure to pay

Ce contexte favorable des réglementations, couplé à la maturité croissante des nouvelles technologies, vient créer le cadre de confiance numérique nécessaire et attendu par les entreprises pour digitaliser leurs processus de relation clients et fournisseurs : souscription digitale, signature électronique des contrats, facture électronique, portail omni paiement… Tessi propose ainsi une offre complète de solutions multicanales, permettant le passage au numérique de 100 % d’un processus commercial ou financier. «Nous allons même jusqu’à opérer l’externalisation de certaines fonctions directement connexes, comme la relation client, la remise à l’encaissement d’un paiement ou encore la gestion du recouvrement», explique Eric Jamet.

Cette mutation digitale est facilitée par un accès via des API aux plateformes Tessi hébergées en mode cloud sur des infrastructures ultra-sécurisées. Elles viennent ainsi communiquer facilement avec les systèmes d’informations existants.

Comme pour les processus financiers, les solutions technologiques et les évolutions du code du travail ouvrent l’opportunité d’accélérer la transformation numérique des processus RH. Le bulletin de salaire dématérialisé devient la norme. Les documents RH se dématérialisent, disposent d’une valeur probatoire et d’un archivage sécurisé. Les employés interagissent de plus en plus sans papier et insufflent ainsi le changement, en interne comme en externe, grâce aux plateformes telles que celles de Tessi.

Fournir un environnement sécurisé pour la gestion des données

«Pour ce faire, nous nous sommes attachés à créer une infrastructure d’hébergement européenne d’opérateur de confiance, qui porte les certifications indispensables à la conformité et sécurité des données : ISO 27001, HDS (hébergement de données de santé), NF461 (numérisation et archivage à valeur probatoire de copies fiables), services d’horodatage et de signature électronique qualifiés par l’ANSSI», précise Eric Jamet.

A ces services, Tessi ajoute les atouts des technologies de robotisation et d’IA pour extraire, traiter et contrôler les données. Ces technologies automatisent les tâches chronophages à faible valeur ajoutée. Au-delà de la productivité, elles permettent de vérifier les données des personnes ou des entités lors des phases d’entrée en relation et ainsi d’abaisser les risques de fraude. Dès l’étape de l’enrôlement, les plateformes Tessi contrôlent les pièces justificatives, la complétude et la conformité des dossiers. Les données, informations et résultats sont centralisés, tracés et diffusés dans les outils de gestion ou les CRM clients. «Une vraie réponse aux exigences de contrôles KYC et de lutte contre la fraude des transactions financières».

Externaliser ses actes de gestion en toute confiance

Accompagnant de plus en plus la transformation digitale des fonctions de l’entreprise, le recours à l’externalisation de tout ou partie d’un processus, permet aux dirigeants comme à leurs équipes de se concentrer sur leur cœur de métier, tout en résolvant des problématiques de productivité, de variabilité d’activité ou de nécessité de compétences.

Carrefour Banque a par exemple délégué à Tessi une partie de ses opérations d’octroi de crédit à la consommation, allant du traitement automatisé des pièces documentaires, à l’émission d’un préavis de scoring pour l’octroi après étude du dossier. L’enjeu de convertir rapidement un prospect en client est majeur pour l’établissement : désormais ouvrir un compte ou souscrire un crédit en ligne doit être aussi fluide qu’un achat sur un site e-commerce. «Déchargées ainsi des étapes de contrôle de complétude des dossiers, les équipes Carrefour gagnent beaucoup de temps. Elles se focalisent sur des dossiers qualifiés et soumis par les cellules externalisées de Tessi», déclare Eric Jamet.

Se généralisant ainsi conjointement à la propagation du numérique, l’externalisation ou la délégation de gestion n’est pourtant pas un sujet nouveau. Cependant, la tendance est à la recherche d’un outsourcing de plus en plus complet voire total, pour se recentrer sur son core business, comme c’est déjà le cas dans le secteur de l’assurance. «La majorité des acteurs considère désormais que c’est en déléguant plus, qu’ils pourront optimiser leurs coûts de gestion, leur productivité et assurer une qualité de service croissante», affirme Eric Jamet.

«Business process services in a digital world», c’est en synthèse ce que Tessi propose aux entreprises pour leur permettre de bien apprivoiser le numérique en toute sécurité, de gagner en flexibilité et performance, grâce à une alliance unique entre les technologies et la mobilisation d’experts métiers, qu’il s’agisse de répondre à des besoins ponctuels ou de long terme.

Questions à… Eric Jamet, directeur marketing & innovation chez Tessi

Eric Jamet est directeur marketing & innovation chez Tessi depuis plus de huit ans. Il accompagne la stratégie d’offres de Tessi en tant qu’opérateur de business process services pour la transformation digitale des métiers et des parcours clients. Précédemment, il a occupé des fonctions similaires pour différents acteurs du marché IT, dont Microsoft pendant près de 10 ans. Eric Jamet est diplômé de l’Ecole supérieure de gestion de Paris.

Vous avez mis en place plusieurs solutions de KYC. Pourriez-vous nous en dire davantage ?

Face aux durcissements des obligations réglementaires, les processus digitaux de souscription et d’entrée en relation nécessitent de contrôler la conformité des pièces et la cohérence des données fournies par les clients souscripteurs permettant de les identifier.

Dans le secteur bancaire, ces vérifications sont aussi à opérer régulièrement sur les clients durant toute la vie des contrats, afin de s’assurer de leur validité et conformité dans la durée.

Tessi propose pour cela des plateformes digitales permettant d’automatiser dans les parcours clients, les phases de collecte multicanal et de contrôle des documents et données clients exigés par les process KYC (know your customer).

Au-delà des outils, Tessi propose également des services outsourcés de lutte contre la fraude et le blanchiment, à travers des cellules expertes pouvant allant jusqu’à opérer les opérations de déclaration de soupçons (Tracfin).

Quelles innovations proposez-vous aux clients ?

Nos solutions s’appuient sur des moteurs d’extraction de données, ainsi que des algorithmes de robotisation et de machine learning, permettant d’automatiser la réalisation des contrôles documentaires (intrapièces et interpièces). Ces solutions permettent de valider instantanément les pièces demandées, sans rupture durant le parcours de souscription. Une fois validé, l’ensemble des données et flux traités est conservé à valeur probatoire au sein de nos systèmes d’archivage électronique. Nos plateformes permettent des parcours agiles pour l’utilisateur : il peut par exemple débuter une souscription depuis son mobile, puis la terminer plus tard chez lui via son PC en accédant au portail de sa banque.

Quels sont les principaux bénéfices ?

Les entreprises peuvent proposer des parcours clients sans rupture, ce qui facilite l’enrôlement et une souscription rapide.

Par ailleurs, la conformité des dossiers clients est simplifiée et sécurisée. Il en est de même pour les processus de remédiation/revérification périodique, grâce à l’automatisation.

Enfin, ces solutions et services experts permettent de se prémunir des risques de fraude. Elles libèrent par ailleurs les conseillers pour se concentrer sur la relation avec leur client.

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