Philanthropie

Le centre philanthropique de Société Générale Private Banking en ordre de marche

Publié le 9 décembre 2016 à 15h33    Mis à jour le 27 juillet 2021 à 11h42

Mireille Weinberg

Face à la demande croissante de ses clients, Société Générale Private Banking a créé un centre philanthropique. Tout client porteur d’un projet philanthropique peut être accompagné de bout en bout par l’équipe d’experts de la banque. Ingénierie patrimoniale ou réflexion sur la cause choisie, tout est passé au crible.

Société Générale Private Banking a développé, depuis le début de l’année 2016, un centre d’expertise dédié à la philanthropie, qui a vocation à accompagner ses clients tout au long des différentes étapes du projet. C’est un service devenu quasi incontournable dans les banques privées. D’abord initié par les grands entrepreneurs philanthropes américains, comme Bill Gates ou Warren Buffett, ce mouvement se diffuse de plus en plus en Europe. Pour être crédible, l’accompagnement philanthropique des banques doit être sincère et correspondre à leurs valeurs. «La création de notre centre d’expertise philanthropique s’intègre parfaitement dans l’engagement du groupe Société Générale sur les valeurs d’environnement et de société et coïncide bien entendu, outre l’impulsion du groupe, avec les besoins de nos clients qui sont de plus en plus en attente d’accompagnement sur les sujets de philanthropie», confirme Claire Douchy, responsable de l’offre philanthropique chez Société Générale Private Banking. Les jeunes entrepreneurs, bercés par les exploits entrepreneuriaux et la très grande générosité d’un Mark Zuckerberg par exemple, sont également sensibles à ces sujets. «Il faut que nous soyons capables de les éclairer et de les accompagner dans leur aspiration à davantage d’impact sociétal», poursuit Claire Douchy.

Des clients à la recherche de sens

Ebranlés par la crise financière des années 2008-2011, les épargnants se sont mis en quête de sens. La période actuelle les y invite encore davantage : avec des taux très bas, leur épargne rapporte de moins en moins et ils ont tendance à se détourner des placements traditionnels, pour s’orienter vers ceux, plus originaux, qui sont utiles pour la société, le monde, l’environnement. «Ces épargnants-là s’orientent assez naturellement vers les placements à forte connotation sociale et solidaire, souvent avant de sauter le pas et d’arriver à la philanthropie d’investissement qui maximise l’impact sociétal», constate Claire Douchy. D’autres viennent à la philanthropie à la suite d’un événement heureux ou malheureux ou d’une belle rencontre, ou parce qu’ils ont été touchés par la misère dans certains pays, etc. «Le fait générateur de l’engagement philanthropique peut également être beaucoup plus prosaïque. Après une vie d’entreprise, un certain nombre de personnes jeunes retraitées s’ennuient. La philanthropie redonne un vrai sens à leur vie. Parce qu’on les invite à s’interroger sur leur don, à la manière dont ils vont s’intéresser aux causes qu’ils veulent soutenir, ils comprennent qu’ils peuvent trouver ou retrouver un véritable engagement de vie et que de simples donateurs, ils vont devenir “don-acteurs”. Ces clients donnent, en plus de leur argent, leur temps, leur énergie et leur réseau», selon Claire Douchy.

Un accompagnement global

Pour répondre à cette demande, Société Générale Private Banking a développé son centre philanthropique, qui s’appuie sur les ressources de l’ensemble du groupe Société Générale. Les ingénieurs patrimoniaux de la banque privée, présents dans les principales places financières européennes, accompagnent les grandes familles fortunées et les chefs d’entreprise en cours de cession ou de transmission, de manière globale. S’agissant de la philanthropie, le processus est finalement assez proche de celui mis en œuvre pour tout autre projet touchant au patrimoine. Première étape, le client est reçu par son banquier privé et par un ingénieur patrimonial spécialisé sur le segment de la philanthropie. L’objectif est de comprendre son projet et de lui expliquer l’impact juridique et fiscal sur son patrimoine. «La philanthropie a un impact important, puisqu’elle consiste à donner une partie de ses avoirs à des personnes qui ne sont pas vos héritiers», explique Claire Douchy. Tout est ensuite passé en revue : le montant du don, le type d’actifs concerné (somme d’argent, compte titres, bien immobilier, part d’entreprise etc.), la forme de la donation (en pleine propriété ou juste en usufruit, de manière temporaire ou définitive), la possibilité de créer son propre véhicule philanthropique, et lequel privilégier (fonds de dotation, fondation abritée ou fondation reconnue d’utilité publique). Au terme de l’entretien, une étude patrimoniale est rédigée. C’est une photographie de tout ce qui s’est dit pendant l’entretien et qui introduit les préconisations de la banque privée. Un deuxième entretien est ensuite proposé avec  la responsable de l’offre philanthropique de la banque privée, Claire Douchy, qui va, elle, s’attarder sur le projet philanthropique lui-même afin d’aider le client à donner à son projet une véritable consistance stratégique : on parle de géographie, de public visé, de durée, mais aussi d’outils de mesure, de critères de sélection etc. Cette étape débouche le plus souvent sur la présentation à des professionnels du secteur (fondations abritantes, notaires spécialisés, conseils en philanthropie, etc.). «Mon objectif est que l’action philanthropique du client soit la plus efficace possible et cela passe par un partage de notre carnet d’adresses : on ne conçoit pas de philanthropie repliée sur nous, mais bien au contraire ouverte aux autres, toujours en accompagnement du philanthrope», dit-elle. Dernière expertise enfin, une fois le véhicule philanthropique en place, la banque propose de gérer financièrement les fonds qui y sont logés. Et, pour ces actifs dédiés à la philanthropie, elle offre notamment une stratégie d’investissement durable et responsable.

Questions à Claire Douchy, responsable de l’offre philanthropique, Société Générale Private Banking

Après plus de 20 ans passés dans différents métiers de la finance auprès de la banque Indosuez, de Crédit Agricole Investment Banking, puis de Société Générale Private Banking France comme directeur de clientèle auprès de clients très exigeants, Claire Douchy met désormais à profit son expérience pour développer l’offre philanthropique et l’offre d’investissements socialement responsables pour Société Générale Private Banking.

Quels sont les objectifs de la Fondation 29 Haussmann, créée par Société Générale Private Banking en France ?

La Fondation 29 Haussmann a été créée en 2009 par la banque privée du groupe, sous égide de la Fondation de France. Elle œuvre dans le domaine de l’enfance, plus précisément sur les sujets d’éducation et de lutte contre l’échec scolaire, domaines assez proches de ceux soutenus par la fondation d’entreprise Société Générale pour la solidarité, qui intervient en faveur de l’insertion professionnelle. Chaque année, notre fondation sélectionne une quinzaine de projets, consacrés aux enfants et adolescents en difficulté sur le plan éducatif, qu’elle finance grâce aux dons des clients de Société Générale Private Banking.

Depuis l’origine, la fondation a accompagné plus de 80 associations. Cette année, le comité exécutif a sélectionné 16 projets innovants, en lien avec l’objet de la fondation. Cela va de l’association Ambition-Cité, en passant par Des Jeunes et des Lettres, jusqu’à 1 000 visages… Nous ne faisons pas d’appels à projet, ce sont nos collaborateurs, nos clients ou les fondations avec lesquelles nous travaillons, partout dans l’Hexagone, qui nous alertent sur des initiatives locales qu’ils ont trouvées dignes d’intérêt.

Vos clients peuvent-ils sélectionner la cause qu’ils souhaitent défendre parmi les seize projets présentés ?

Notre proposition consiste à rassurer nos clients : la caution et la transparence apportées par la Fondation 29 Haussmann leur permet d’y voir plus clair, pour ceux qui trouvent que la générosité est parfois trop opaque ou loin d’eux. En donnant via la Fondation 29 Haussmann, ils sont certains que les projets défendus sont sérieux et utiles à la collectivité. Nous ne nous contentons pas de sélectionner les projets, mais veillons aussi à la bonne utilisation des fonds apportés et à leur utilité sociale. Le comité exécutif répartit les dons de nos clients entre les différents projets. Ces dons ouvrent naturellement droit aux réductions au titre de l’impôt sur le revenu et à celles relatives à l’ISF.

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