Pénalisées par des ressources limitées et un désintérêt chronique de la part des investisseurs, les valeurs moyennes doivent redoubler d’efforts pour se faire connaître. Mais de récentes opportunités, comme le PEA PME, sont en train de leur permettre de retrouver une nouvelle visibilité.
Après avoir été délaissées par les investisseurs pendant la crise, les valeurs moyennes reviennent à la mode depuis quelques mois. «Beaucoup de PME, qui ne communiquaient plus depuis la crise financière de 2008, car elles s’étaient éloignées des marchés de capitaux au profit de financements alternatifs (dette bancaire ou LBO, cessions d’actifs, private equity), renouent aujourd’hui le contact avec les investisseurs», observe François Gobron, gérant actions PME chez Generali et administrateur de la SFAF. L’accès à de nouvelles possibilités de financements sur le marché obligataire ainsi que la création du PEA PME, entré en vigueur le 5 mars dernier, incitent en effet les PME à communiquer à nouveau, et par différents moyens, sur leur situation financière. Au 28 avril dernier, 238 sociétés cotées avaient ainsi déjà déclaré publiquement sur le site d’Euronext leur éligibilité au dispositif PEA PME, selon la Société française des analystes financiers (SFAF). Et les résultats de ces publications ne se sont pas fait attendre : des sociétés de gestion comme Edmond de Rothschild, DNCA, Sycomore AM, ou Financière de l’Echiquier par exemple, ont lancé de nouveaux fonds spécialisés sur la thématique des «small et mid-caps». Parallèlement, la bonne tenue des marchés a encouragé les entreprises à retrouver le chemin de la bourse, par des augmentations de capital ou des introductions, alors que ces opérations étaient devenues rares depuis cinq ans.
Un déficit fondamental de visibilité aggravé par la crise
Les petites et moyennes valeurs ont en...