Les entreprises ont vécu une année 2014 contrastée sur les marchés financiers. Certes, la persistance de taux bas et l’abondance de liquidités à placer leur ont permis de se financer à des conditions très attractives, tant auprès des banques que des investisseurs obligataires et actions. Toutefois, à la différence des deux années précédentes, la volatilité a été très forte durant certaines semaines, ce qui s’est traduit par le report, voire l’échec, d’émissions. Moins affecté par ces pics de tension, le marché des fusions-acquisitions a quant à lui pâti en valeur d’une insuffisance d’opérations de taille importante, tout en bénéficiant néanmoins d’une augmentation du nombre de rachats effectués.
Marchés actions : une activité dominée par les cessions de blocs
Passant de 24 milliards d’euros à 25 milliards d’euros, le marché actions a connu une légère croissance en 2015. Toutefois, cette progression recouvre des évolutions différentes pour les différents segments du marché actions.
Des investisseurs sélectifs sur les introductions en Bourse
Avec 5,4 milliards d’euros placés, les introductions en Bourse affichent une progression de 20 % par rapport à 2014. Une tendance qui s’explique d’abord par la taille des opérations réalisées l’année dernière, plus importante. «Outre les introductions d’Europcar, d’Elis et de Spie, pour lesquelles les montants placés et levés étaient proches du milliard d’euros, celle d’Amundi, finalisée au mois de décembre, a représenté plus de 1,6 milliard d’euros», remarque Jérôme Delahaye, responsable des actions France chez Deutsche Bank. Surtout, le marché a été moins perturbé que l’année précédente. «Le marché des introductions avait été quasiment fermé au second semestre 2014, rappelle Cyril Revenu, responsable equity capital market chez HSBC France. A titre d’exemple, aux mois de septembre et octobre 2014, 55 % des introductions envisagées avaient dû être repoussées en Europe. Cette proportion ne s’élève qu’à 28 % en 2015.»
Pourtant, le marché a également connu de nouvelles déconvenues. Ainsi, au printemps, le groupe de laboratoire Labco et le producteur d’énergie solaire Solaire Direct ont tous les deux échoué à recueillir les montants qu’ils briguaient. En octobre, Deezer n’a pas réuni assez d’ordres pour réaliser son opération, et Oberthur Technologies a...
