La Compagnie des Alpes vient de refinancer une obligation qui arrivait à échéance grâce à un mix financement bancaire – financement obligataire. Outre un Euro-PP, ce second volet comporte un USPP inaugural en droit français, une caractéristique originale.
Pour refinancer une émission obligataire de 200 millions d’euros qui arrivait à terme en octobre prochain, la Compagnie des Alpes a décidé de combiner de la dette bancaire (voir encadré) et de la dette obligataire. Un choix de montage visant à répondre aux divers objectifs fixés par la société spécialisée dans l’industrie des loisirs (720,2 millions d’euros de chiffre d’affaires au 30 septembre 2016). «D’abord, nous voulions étaler les maturités afin de ne pas être à l’avenir de nouveau confrontés à une unique échéance de refinancement pour un montant qui représente près de deux tiers de notre dette de long terme,explique Denis Hermesse, directeur financier. Ensuite, nous voulions allonger la maturité moyenne de notre dette, qui était alors de trois ans, car nos investissements s’inscrivent sur le long terme.» En outre, la société entendait diversifier ses sources de financement et diminuer son coût d’endettement.
Un USPP avantageux à triple titre
S’agissant du volet obligataire, la Compagnie des Alpes a là aussi opté pour un mix. Après avoir réalisé en 2010 l’un des premiers Euro-PP à 10 ans, elle en a émis un nouveau, de 45 millions d’euros à huit ans. En parallèle, elle a souhaité effectuer un USPP inaugural. Il faut dire que la société se voyait proposer des modalités d’emprunt avantageuses, à commencer par la possibilité offerte de réaliser l’opération avec une documentation en droit français.«A ce jour, un seul investisseur américain propose de réaliser des USPP en droit français, relève Muriel Nahmias,...