Après avoir battu un record d’émissions de placements privés outre-Rhin en 2016, les emprunteurs français restent en ce début d’année très actifs. Cet attrait s’explique principalement par le coût de financement attractif du Schuldschein ainsi que par la solidité de ce marché lors des pics de volatilité.
La comparaison est frappante : alors que le marché des Euro-PP tant français qu’européen a enregistré l’année dernière un recul de son activité de près de 40 % selon Dealogic, celui des placements privés allemands (Schuldscheine) a, de son côté, battu tous les records. Près de 27 milliards d’euros (+ 42 % sur un an) ont en effet été levés par des corporate outre-Rhin, du jamais vu ! Une performance à laquelle ont largement contribué les groupes français.
«Avec environ 3 milliards d’euros émis l’an dernier, contre légèrement plus de 2 milliards d’euros durant les meilleures années, les émissions d’emprunteurs français ont représenté quasiment 25 % des volumes émis par des corporate non allemands, en seconde position après l’Autriche», signale Christophe Huet, directeur général adjoint de BayernLB France. Parmi les opérations marquantes de 2016, plusieurs groupes ont réalisé leurs premiers pas sur ce marché, à l’image de Tarkett et d’Edenred, tandis que Seb a bouclé le plus gros placement jamais effectué par un émetteur hexagonal.Depuis janvier, la dynamique n’est pas retombée. Agrial et Neopost ont ainsi déjà mené une levée de fonds outre-Rhin. Selon des banquiers, d’autresSchuldscheine seront finalisés d’ici la fin du semestre.
De nombreux projets d’acquisitions transfrontalières
Cette tendance s’explique en partie par des facteurs exogènes. De nombreuses sociétés françaises viennent en effet de procéder à des acquisitions en Allemagne (Seb, Edenred, etc.), tandis que d’autres envisagent de le faire. De quoi les amener à...