Alors que la tendance est aujourd’hui à l’investissement responsable, les fonds traditionnels commencent à intégrer des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leur processus de sélection des entreprises.
Placer de l’argent dans des entreprises uniquement parce qu’elles sont rentables ou vont le devenir plus encore ne constitue plus un argument suffisant pour les fonds d’investissement. En effet, depuis 2015 et la COP 21 à Paris, l’investissement doit aussi être «responsable». «Aujourd’hui, aucun fonds dira qu’il n’est pas responsable, constate Mathieu Cornieti, président d’Impact Partenaires. Toutefois, il existe une différence entre ceux qui se contentent de financer des entreprises socialement responsables mais surtout capables de performance financière et ceux qui cherchent un réel impact positif sur la société avec leurs participations.» Pour l’instant, les fonds d’investissement à impact – avec une vraie philosophie rentable et responsable – sont encore très minoritaires, les acteurs traditionnels du private equity cherchent à leur tour à s’inspirer de ces techniques souvent issues de l’investissement solidaire pour choisir leurs cibles.
Un processus de sélection plus exigeant
Cette nouvelle démarche démarre dès l’étape de sélection des cibles. Les fonds d’investissement étudient désormais scrupuleusement les conséquences des activités de leurs potentiels partenaires sur l’environnement dans lequel ils évoluent. Pour cela, les fonds évaluent les différents risques auxquels sont exposées leurs cibles.
«Quand nous investissons, l’enjeu est la pérennité de l’entreprise dans un monde complexe et changeant, indique Marc Guyot, en charge de l’ESG chez LBO France. Nous cherchons à évaluer la robustesse actuelle de...