Lancés fin 2013 à l’issue d’une vaste réflexion de place, les fonds de dette obligataire Novo ont joué, de l’avis des investisseurs comme des émetteurs, un rôle majeur dans le mouvement de désintermédiation des PME-ETI. Sous l’impulsion de la vingtaine d’institutionnels ayant participé à cette initiative, deux nouveaux véhicules viennent de voir le jour.
Les fonds Novo reviennent sur le devant de la scène. Il y a quelques semaines, la Fédération française de l’assurance (FFA) et la Caisse des dépôts ont annoncé le lancement de Novo 2018, deux véhicules de prêts dotés de plus de 470 millions d’euros à destination des PME-ETI. Pour cette catégorie d’entreprises en quête de financements, ce nom a une résonance particulière. «Créée en 2013, la première génération de fonds Novo avait vu le jour à la suite d’une vaste mobilisation des acteurs de la place, parmi lesquels l’ensemble des compagnies d’assurance, les grands fonds de retraite et les principaux institutionnels français, rappelle Thierry Giami, alors membre de la Caisse des dépôts. A l’époque, l’enjeu était de taille : à de rares exceptions près, les investisseurs en dette ne s’intéressaient pas à cette typologie d’emprunteurs, jugés trop risqués et affichant des besoins trop limités. Au final, nous sommes parvenus à transformer ce défi en réussite collective, en réunissant une enveloppe globale de 1,015 milliard d’euros auprès de 24 investisseurs. Du jamais vu en France !»En familiarisant les gérants et institutionnels avec cette classe d’actifs, le développement de Novo aura surtout incité les pouvoirs publics à desserrer les contraintes prudentielles pesant sur les assureurs investissant dans la dette de PME-ETI non cotées et non notées et les sociétés de gestion à multiplier les fonds de prêts à l’économie, favorisant ainsi le développement du marché français des placements privés (Euro-PP).
