Alors que l’Etat vient de décréter l’état d’urgence économique, Bpifrance se retrouve en première ligne pour soutenir les entreprises affectées par la crise du coronavirus. Quelles mesures avez-vous engagées dans ce contexte ?

Depuis le début du mois de mars, nous avons activé notre plan d’urgence pour accompagner les entreprises, qu’elles soient clientes ou non de Bpifrance. Ce plan, conçu tel un «pont aérien de cash vers les TPE et PME-ETI» et qui a encore été étoffé la semaine dernière, comprend deux branches. La première consiste en l’octroi par Bpifrance de financements en direct. D’abord, nous délivrons des prêts en blanc, c’est-à-dire sans garantie, dont le montant peut aller de 10 000 euros jusqu’à 30 millions d’euros. D’une maturité maximale de six ans, ces financements affichent des taux d’intérêt très bas et sont assortis d’un différé de remboursement du capital d’un an. Nous sommes en capacité de mobiliser dans les prochaines semaines un encours de plusieurs milliards d’euros. En parallèle, nous invitons les dirigeants d’entreprise à recourir à notre service d’affacturage, dont nous avons assoupli les conditions : en sus du montant des factures apportées, nous fournirons un crédit de trésorerie à hauteur de 30 % de ce dernier, là aussi sans garantie. En outre, nous créons deux fonds de quasi-fonds propres, l’un de 100 millions d’euros qui vise à financer les PME sous la forme d’obligations à bons d...