Suivant la tendance amorcée par les Etats-Unis, les entreprises publiant leurs comptes annuels en IFRS devront, à compter de 2021 pour les chiffres de 2020, présenter leurs états financiers primaires (compte de résultat, bilan et flux de trésorerie) non plus en PDF, mais sous un format électronique unique européen (Esef), c’est-à-dire sous le format d’une page web (HTML). Cette obligation s’étendra ensuite en 2023 à certains éléments figurant en annexe des comptes.

Concrètement, les éléments présents dans le bilan, le compte de résultat et le tableau de flux de trésorerie devront, dans un premier temps, être rapprochés d’une taxonomie (balisage), c’est-à-dire d’un dictionnaire d’éléments financiers (chiffre d’affaires, résultat net, immobilisations, etc.) publié par l’Autorité européenne des marchés financiers (Esma), afin de transformer ces données en language XBRL.

«Environ 150 éléments devront ainsi être balisés (ou taggés), indique Laurent Rouyrès, président de l’agence Labrador. Ce travail préparatoire de correspondance des comptes avec la taxonomie, appelé “mapping”, peut se faire directement sur Excel, avec l’aide d’un expert-comptable spécialisé qui vous fera gagner plus de temps et de pertinence qu’un outil.» Pour réaliser cet exercice, l’Autorité des normes comptables (ANC) a préparé un référentiel dont les entreprises peuvent s’inspirer.

Une mise en place rapide

Si ce chantier peut en effrayer certains, les spécialistes se veulent rassurants en insistant sur la simplicité d’adoption d’un...