Bruxelles a lancé au cœur de l’été une consultation sur le bilan d’application des IFRS dix ans après leur entrée en vigueur en Europe. C’est le moment pour les entreprises françaises de se faire entendre !
La Commission européenne a publié le 7 août dernier une consultation dont l’objectif est de recueillir l’avis des différentes parties intéressées, à commencer par les entreprises, sur le bilan de 10 ans d’application des IFRS en Europe. Long d’une quarantaine de pages, le document pose des questions très directes : quel est le coût d’application, les normes rendent-elles les comptes plus compréhensibles, facilitent-elles l’accès des entreprises au capital… «Pour une fois que les entreprises sont consultées sur les IFRS et peuvent s’exprimer directement et officiellement au lieu de s’épancher dans des colloques confidentiels, c’est le moment d’en profiter» estime Patrice Marteau, président d’ACTEO (Association pour la participation des entreprises à l’harmonisation comptable internationale).
L’association a d’ores et déjà ses troupes. Elle n’est pas la seule à insister sur la nécessité de répondre : «Les positions des normalisateurs nationaux et des associations sont connues de la commission et de l’Efrag, en revanche, pas forcément celle des entreprises, leur ressenti, leurs remontées d’expérience, d’où l’importance qu’elles y répondent individuellement en parallèle des associations et des autorités publiques», confirme Gérard Gil, COO senior advisor, de BNP Paribas, et président de la commission des normes internationales à l’Autorité des normes comptables (ANC).
Des expériences pratiques à mettre en valeur
Une telle insistance est d’autant plus nécessaire que les entreprises françaises ne sont guère enclines à répondre...