Pour ouvrir un compte bancaire puis gérer les pouvoirs permettant aux collaborateurs de l’entreprise de réaliser des opérations de paiement par exemple, les trésoriers sont aujourd’hui contraints de transmettre à leurs banques de nombreux documents papier. Une pratique qui se révèle onéreuse et, surtout, risquée dans un contexte de recrudescence des cas de fraude. De quoi relancer l’intérêt de l’eBam, une solution de gestion dématérialisée des comptes vieille de dix ans mais restée depuis peu quasiment inexploitée.
A l’heure où les problématiques sociales et environnementales influencent de plus en plus les pratiques des entreprises, notamment celles de leur direction financière, l’image fait réfléchir. «Afin de mettre à jour la liste des collaborateurs autorisés à effectuer des opérations sur les comptes bancaires de l’entreprise, un de nos clients, une ETI industrielle, doit envoyer chaque année à ses banques, sous pli postal, plus de 3 000 pages de documents, témoigne Georges Deguimp, manager spécialiste en cash management au sein du cabinet Azzana Consulting. Sachant qu’un arbre produit en moyenne 8 000 feuilles de papier, c’est donc l’équivalent d’un de ces végétaux qui disparaît tous les deux ans, et ce juste pour un groupe !»
Mais il ne s’agit pas là de l’unique inconvénient présenté par la gestion traditionnelle des pouvoirs bancaires. En plus du coût non négligeable lié aux impressions et aux frais d’expédition des divers formulaires et justificatifs vient en effet s’ajouter celui relatif au temps passé par les salariés pour accomplir ces tâches. En outre, le recours au papier tend non seulement à compliquer le suivi des pouvoirs pour les trésoriers et pour les banquiers, mais aussi à renforcer les risques de fraude, tant interne (voir encadré ci-contre) qu’externe. «Il est à ce titre curieux de constater que certains groupes ont significativement investi pour sécuriser leurs chaînes de paiements (mise en place de centrales de paiement…), mais qu’en parallèle, ils continuent de...