A l’instar de Zodiac Aerospace mi-avril, certains groupes cotés ne parviennent pas à tenir la date de publication de leurs comptes communiquée au marché. Pour éviter d’être sanctionnés en Bourse, ils ont tout intérêt à bien expliquer les raisons d’un tel report.
C’est avec huit jours de retard sur le calendrier initialement fixé que Zodiac Aerospace a publié, le 28 avril dernier, ses résultats relatifs au premier semestre 2016-2017. Même si d’autres groupes ont connu au cours des derniers mois une situation comparable, tant en France (Tonna Electronique, Kindy, Areva, etc.) qu’à l’étranger (Volkswagen, Toshiba), de tels événements restent rares. Mais quelles qu’en soient les raisons (problème dans l’arrêté des comptes, difficultés financières, opération de rapprochement en cours), leurs effets pour les groupes concernés sont généralement loin d’être anodins. «Tout report représente un mauvais signal envoyé aux marchés, surtout lorsque l’émetteur a arrêté son calendrier de publication un an plus tôt», prévient Bruno Beauvois, délégué général de l’Association française des analystes financiers. Ce constat est confirmé par les investisseurs. «Dans ce cas de figure, le premier réflexe est de se dire que la société fait face à des difficultés financières, signale l’un d’eux. Afin d’éviter de voir la participation baisser, j’ai tendance à vendre mes titres, quitte à me repositionner par la suite sur la valeur si les comptes sont bons.» De quoi créer, au moins temporairement, de la volatilité sur le cours boursier.
Un champ d’action restreint pour l’AMF
Si elles veulent limiter ce type de désagréments, les directions financières disposent de marges de manœuvre limitées. «Dans la mesure où le groupe se trouve en quiet period au moment de l’annonce du report, les équipes en charge...