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Rachats d’actions

Les groupes français restent actifs

Publié le 22 juin 2018 à 15h09    Mis à jour le 22 juin 2018 à 17h00

Arnaud Lefebvre

Plus de 4 milliards d’euros d’actions ont été rachetés par les groupes du SBF 120 depuis le début de l’année, dans la lignée de l’an passé. L’activité des dernières semaines a notamment été soutenue par la correction boursière subie par certains émetteurs, qui en ont profité pour acquérir des titres à moindre coût.

Après avoir racheté 9,3 milliards d’euros de leurs propres actions l’année dernière, dans la lignée des précédents exercices (10,9 milliards par an en moyenne depuis 2014), les groupes du SBF 120 maintiennent la cadence. «A mi-mai, ceux-ci ont réalisé de telles transactions à hauteur de 4,1 milliards d’euros, signale Cédric Richard, responsable du corporate broking et de la syndication actions chez Natixis. Dans ce contexte, le cru 2018 devrait être globalement comparable à celui de 2017.»

Une volatilité réduite

Plusieurs facteurs ont entretenu l’activité lors du premier semestre. D’abord, l’environnement de marché est resté porteur pour ce type d’opérations. «A l’exception de la phase de correction enregistrée début février, et bien que l’incertitude politique en Italie suscite des inquiétudes parmi les investisseurs, la volatilité est demeurée, et demeure, faible», observe Cyril Gérard, responsable corporate brokerage chez Kepler Cheuvreux. Surtout, les rachats d’actions continuent de présenter des intérêts multiples pour les émetteurs. «A défaut d’être confrontés à des opportunités d’investissement suffisamment intéressantes, certains préfèrent réduire leur capital, plus onéreux que la dette, ce qui leur évite également d’avoir trop de cash placé sur des supports offrant des rendements nuls voire négatifs, poursuit Cyril Gérard. De plus, plusieurs sociétés cherchent à racheter des titres afin d’éliminer la dilution inhérente à leurs programmes d’attribution d’actions.» Cette stratégie est aussi poursuivie par des entreprises disposant de souches d’obligations convertibles. C’est le cas par exemple d’Ingenico, qui vient de réaliser les premiers rachats d’actions de son histoire.

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