Sur un marché de plus en plus concurrentiel, les factors se focalisent davantage sur la digitalisation de leurs processus pour optimiser leur marge. Une approche qui leur permet également de conquérir de nouveaux clients.
En 2016, le marché français de l’affacturage a connu des changements majeurs, à l’image du rachat de Factofrance par BFCM (groupe Crédit Mutuel) et de l’arrivée de nouvelles fintechs spécialisées dans le rachat de créances, telles qu’Urica ou Smart Tréso. Des évolutions qui n’ont toutefois pas eu, pour le moment, de réelle incidence sur la dynamique de croissance des acteurs traditionnels. Selon l’Association française des sociétés financières, leur activité, bien qu’en légère décélération, s’est en effet maintenue à un bon niveau en 2016, avec une croissance de 8 % (contre 9,5 % en 2015).
De fortes disparités
Certes, cette tendance globale masque des disparités. Si BNP Paribas Factor enregistre une augmentation de 11 % de son activité en 2016, Eurofactor (Crédit Agricole Leasing & Factoring) affiche pour sa part une croissance de son chiffre d’affaires factoré de 2,4 %. Quant à CGA, son activité est en recul de 9 %. «Une contre-performance notamment due à la perte en 2016 d’un marché qui représentait à lui seul 25 % de notre chiffre d’affaires, explique Stéphane-Alexandre Badoy, directeur général délégué de CGA. Néanmoins, nous enregistrons une augmentation de 7 % de notre activité sur les opérations d’affacturage classique et structuré, notamment auprès des PME.» Signe toutefois que le marché dans son ensemble se porte bien, plusieurs factors, dont CGA et Eurofactor, déclarent avoir amélioré leur marge. «Notre rentabilité s’est en 2016 accrue de 15 %», précise ainsi Stéphane-Alexandre Badoy.
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