La responsabilité sociale et environnementale (RSE) gagne désormais la direction financière qui doit la prendre en compte, tant en matière de reporting que dans le processus de contrôle interne. Une nouvelle mission qui leur a demandé de se mobiliser fortement.
S’il y a encore 18 mois, les directeurs financiers ne se sentaient pas particulièrement concernés par les questions liées à la responsabilité sociale et environnementale (RSE) depuis le début de l’année, ils ne peuvent plus y échapper. Depuis l’an dernier, au titre de l’exercice 2012, les sociétés cotées, et les entreprises non cotées de plus de 500 salariés, sont en effet tenues de mettre en place un reporting spécifique concernant la RSE qui doit être certifié par des organismes indépendants.
«Dans cette optique, les directeurs financiers doivent se charger de la mise en place de ces reportings extra-financiers ainsi que de la consolidation de données fiables et opposables dans les rapports de gestion, à présenter aux instances de gouvernance, explique Eric Dugelay, associé, coresponsable mondial des services RSE chez Deloitte. Dès lors, ils doivent participer aux activités d’élaboration de la politique en matière de RSE pour s’assurer de la qualité du processus, de sa traçabilité et de sa compréhension.» Ainsi, si 41 % des directeurs financiers estiment encore qu’ils sont modérément investis en matière de RSE, un directeur financier sur cinq déclare désormais que sa direction est fortement impliquée dans cette démarche, selon Deloitte. En outre, 40 % des directeurs financiers ont pris en charge certains projets ou initiatives RSE.
42 thématiques abordées par le reporting extra-financier
Toutefois, si les directeurs financiers sont désormais bien conscients de l’importance du reporting RSE, l’exercice qu’ils réalisaient pour la...