Les bonnes conditions générales de marché vont permettre à Capgemini de financer l’acquisitionde 4 milliards de dollars d’Igate en diversifiant ses sources de financement, tout en ne dégradantpas trop sa notation.
Capgemini (10,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2014) renoue avec les acquisitions d’envergure. Après celle de Kanbay début 2007 (1,25 milliard de dollars) et surtout celle d’Ernst & Young Consulting en 2000 (11,5 milliards de dollars), la SSII a en effet annoncé lundi dernier le rachat de la société américaine Igate (1,3 milliard de dollars de chiffre d’affaires en 2014) pour un montant de 4 milliards de dollars, payables intégralement en numéraire. Un investissement significatif mais stratégique pour le groupe français, qui lui permet notamment de renforcer sa présence outre-Atlantique, un marché porteur : il y réalisera ainsi 30 % de son activité, une part en progression d’un tiers.
Une notation abaissée d’un cran
Alors qu’un crédit-relais (bridge) a été mis en place pour garantir le financement de l’acquisition, Capgemini a déjà choisi le montage financier qui sera utilisé. «Disposant d’une trésorerie nette d’environ 1,2 milliard d’euros, nous allons logiquement solliciter cette manne», témoigne Aiman Ezzat, directeur financier de Capgemini. Sur cette dernière, environ 1 milliard d’euros devraient ainsi être employés.
En ce qui concerne le paiement du solde, deux solutions étaient envisageables : soit par fonds propres, soit par dette. Face à un environnement de taux actuellement très favorable aux emprunteurs, la première option présentait un intérêt évident en termes de coût, d’autant que le gearing du groupe lui laissait des marges de manœuvre (0,75 fois fin 2014). Un paramètre que la...