Parallèlement à une augmentation de capital, le groupe industriel a décidé de diversifier son profil de dette. Il a alors contracté, en plus de plusieurs emprunts bancaires, un placement privé obligataire non coté sécurisé.
Construction d’une deuxième usine en Chine, projets d’acquisitions aux Etats-Unis… Le producteur de pompes et d’équipements pour processus industriels Moret Industries, dont le chiffre d’affaires, de 310 millions d’euros, a déjà augmenté de 58 % en trois ans, ne manque pas d’ambition pour son développement. A tel point que l’année dernière, la société, qui avait été reprise avec effet de levier en 2009 par le dirigeant, Céréa Partenaires et Unigrains, ne disposait plus des liquidités suffisantes pour réaliser les investissements nécessaires à sa croissance. «Notre business plan pour le groupe, qui s’étalait sur environ sept ans, nécessitait environ 70 millions d’euros de financement», explique Laurent Jamet, directeur administratif et financier du groupe Moret Industries. Un besoin auquel la société a répondu en élaborant une vaste opération de financement, en plusieurs volets, qu’elle a mise en place à l’été 2014 au niveau de sa holding Moret Industries Group.
Un renfort nécessaire des fonds propres
Même si la majorité de la dette d’acquisition contractée en 2009 avait déjà été remboursée, Moret Industries Group ne pouvait pas uniquement recourir à de la dette. «Compte tenu de ses ambitions, la capacité d’endettement de la société était trop limitée par rapport à ses fonds propres, estime Cyril Kammoun, managing partner chez Aforge Degroof Finance, qui a conseillé Moret Industries Group pour l’ensemble de cette opération. Selon nos projections financières, la tension sur ses ratios d’endettement aurait été trop...