Apparue récemment en France, l’expression «deep-tech» caractérise les entreprises qui apportent une nouveauté technologique. Les investisseurs commencent peu à peu à se tourner vers ce secteur, qui leur offre de nouvelles opportunités, notamment en termes de rendement.
Avez-vous déjà entendu parler de deep-tech ? Bien que ce terme soit récent, il connaît depuis quelques mois une popularité croissante. «Apparu tout d’abord dans la Silicon Valley, il a été relayé depuis un an en France, notamment par «Hello tomorrow», une organisation qui promeut l’écosystème Deep Tech dans l’Hexagone», explique Laurent Stoupy, consultant chez Wavestone. Derrière ce qualificatif à la mode se cache en réalité une catégorie d’entreprises… tout sauf nouvelle ! «On entend par deep-tech des jeunes entreprises qui développent une nouvelle expertise technologique, précise Laurent Stoupy. Ainsi, cela peut aussi bien englober des start-ups travaillant dans le domaine de l’intelligence artificielle et du big data que de la biotech, des objets connectés, comme Sigfox, Devialet, Cailabs, etc.»
L’intérêt d’élaborer une expression pour désigner des entités déjà connues tient à l’émergence d’un nouveau cycle de développement des start-ups. «Le terme deep-tech a été créé en opposition aux low-tech, aussi appelées “B-to-C verticales”, pour mettre en lumière une nouvelle tendance d’investissement, remarque Laurent Stoupy. Ces dernières sont des start-ups qui ont été très actives ces dix dernières années et qui proposent de nouveaux services en utilisant les technologies déjà existantes, à l’image de Blablacar, Airbnb ou encore Amazon.» Or, elles ont désormais moins le vent en poupe auprès des fonds. «A l’origine, les low-tech avaient la préférence des investisseurs car les...