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Politique monétaire

La BCE garde le contrôle sur les taux

Publié le 22 janvier 2021 à 15h44

Arnaud Lefebvre

Jeudi dernier, la BCE a insisté sur le fait qu’elle n’hésiterait pas à revoir à la hausse la taille de ses rachats d’actifs en cas de détérioration des conditions de financement, notamment celles des entreprises. Selon les économistes, cette perspective devrait permettre d’éviter tout rebond notable des taux d’intérêt en euros dans les prochains mois.

Après avoir lancé une salve de mesures accommodantes le 10 décembre dernier, la BCE reste dans les starting-blocks. Sans surprise, l’institution a opté pour un statu quo lors de son Conseil des gouverneurs du 21 janvier. Face aux récentes mesures de restriction mises en place par les Etats européens dans le but d’enrayer la hausse du nombre de contaminations à la Covid-19, sa présidente Christine Lagarde s’est toutefois dite préoccupée des conséquences sur l’activité économique. De fait, « alors que la croissance du PIB de la zone euro durant le quatrième trimestre 2020 devrait s’établir en nette décélération par rapport au troisième trimestre, celle des trois premiers mois de 2021 s’annonce plus faible qu’espéré initialement », signale Nordine Naam, stratégiste chez Natixis.

Une demande record pour l’émission à 50 ans de l’AFT

  • L’Agence France Trésor a lancé la semaine dernière une OAT à échéance mai 2072. Dans le cadre de la syndication de cette nouvelle ligne, elle a levé un montant record de 7 milliards d’euros. La demande a quant à elle excédé 75 milliards d’euros, émanant de plus de 400 investisseurs.
  • Le placement a été réalisé au taux de 0,593 %. Il s’agit du rendement le plus bas jamais obtenu par la France sur cette maturité.

Faucons et colombes ménagés

Dans ce contexte, Christine Lagarde a donc tenu à réaffirmer sa volonté de maintenir une politique monétaire ultra-accommodante durablement. « Elle a certes cherché à ménager les banquiers centraux les plus conservateurs (les « faucons ») en indiquant que l’enveloppe des rachats d’actifs réalisés dans le cadre du Pandemic Emergency Purchase Programme (PEPP) – qui avait été augmentée de 500 milliards d’euros le mois dernier, à 1 850 milliards – pourrait ne pas être utilisée en totalité si les conditions financières venaient à s’améliorer sur les marchés », signale un économiste. Mais dans le même temps, Christine Lagarde a insisté sur le fait que ce montant pourrait, à l’inverse, être augmenté si cela...

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