(AOF) - Renault (+0,22%, à 36,84 euros) bouge peu en bourse après avoir pourtant dévoilé un partenariat stratégique historique avec Ford dans les véhicules particuliers et utilitaires. L’objectif de l’accord conclu entre les deux constructeurs automobiles est d’élargir l’offre de véhicules électriques de Ford destinée aux clients européens, et de permettre également de renforcer "considérablement la compétitivité des deux entreprises dans un paysage automobile européen en rapide mutation.
Le partenariat va notamment couvrir le développement de deux véhicules électriques distincts de marque Ford. Ces nouveaux modèles seront basées sur la plateforme Ampere, la filiale de Renault dédiée aux voitures 100% électriques et aux logiciels, et profiteront " des solides atouts et de la compétitivité de Renault Group en matière de véhicules électriques ". C'est également le Français qui sera chargé de la production dans le nord de l'Hexagone.
La collaboration prévoit que Ford gère la conception et que les deux groupes assurent le développement. Il s'agit pour l'Américain de la première étape d'une nouvelle offensive produit ambitieuse en Europe. Le premier des deux véhicules est attendu en concession au début de l'année 2028.
Outre ce partenariat, les deux sociétés ont signé une lettre d'intention " portant sur une coopération dans le domaine des véhicules utilitaires légers en Europe. Dans ce cadre, les partenaires exploreront la possibilité de développer et de fabriquer ensemble certains VUL Renault et Ford ".
UBS reste prudent malgré l'accord stratégique
Dans une note, les analystes d'UBS estiment que pour Renault, produire deux véhicules pour Ford devrait contribuer à améliorer le taux d'utilisation de l'usine d'Ampere. Ce qui améliorera sa rentabilité. Le fait que Ford souhaite travailler avec Renault est également un signe que le Français peut être plus compétitif.
Toutefois, la semaine dernière, la banque suisse avait dégradé le titre Renault de Neutre à Vendre, en abaissant son objectif de 38 à 28 euros. Les analystes s'attendent à ce que 2026 soit plus difficile, notamment à la vue du retournement de certains indicateurs (carnet de commandes en baisse, dégradation des prix, stocks élevés chez les concessionnaires…).
Le groupe français fait face à une concurrence chinoise accrue et selon UBS le ton devrait être plus prudent lors de la publication des résultats annuels le 19 février prochain et lors de la journée investisseurs qui devrait se tenir en mars.