Dossier spécial

Les 50 sociétés de gestion qui comptent - Sélection 2022

Publié le 29 avril 2022 à 15h35

Dossier réalisé par les rédactions d’Option Finance et de Funds Magazine

Chaque année, Option Finance, en partenariat avec Funds Magazine et Deloitte, sélectionne 50 sociétés de gestion dont l’activité en France est particulièrement significative. Ce palmarès comprend des grands gestionnaires d’actifs, filiales de groupes bancaires ou d’assurances, des sociétés de gestion indépendantes, ou encore des gérants étrangers présents sur le marché français. La sélection distingue ainsi non seulement des sociétés de gestion installées depuis plusieurs années, qui ont su renouveler leurs gammes et poursuivre leur développement, mais aussi des boutiques de gestion entrepreneuriales montant en puissance. Toutes ont en tout cas fait la preuve de leur capacité à résister à deux ans de crise.

Pour la gestion d’actifs, l’année 2021 aura été celle des records de collectes et d’encours. Des tendances se dessinent, notamment la part croissante du non coté et des fonds thématiques. L’évolution majeure concerne toutefois la prise en compte des critères extra-financiers.

Malgré la crise sanitaire qui perdurait, 2021 a été une année faste pour les sociétés de gestion. Selon les données de Morningstar, le marché européen a même atteint un record d’encours, à 12 371 milliards d’euros, hors fonds monétaires. Mais en ce début 2022, la crise russo-ukrainienne a ravivé les inquiétudes, et esquissé les contours d’une récession économique majeure. « Après une première phase de sidération qui a conduit à beaucoup d’attentisme, la guerre en Ukraine a fini par faire partie du paysage, générant cependant des facteurs de risque et d’incertitude, observe Yoan Chazal, associé chez Deloitte. La volatilité accrue fait elle aussi partie des éléments que les marchés doivent désormais gérer. » L’invasion de l’Ukraine n’en a pas moins entraîné une baisse de la collecte des fonds européens au premier trimestre 2022, faisant des records de 2021 de lointains souvenirs. Selon Morningstar, les fonds à long terme ont enregistré en mars 2022 des sorties nettes de 1,6 milliard d’euros, soit le pire résultat mensuel en termes de flux depuis deux ans.

Cette crise a d’ores et déjà marqué le quotidien des gérants. Si leur part d’investissement en Russie était assez faible, les événements ont fait réapparaître deux problématiques : celle de l’origine des fonds et celle de la gestion de la liquidité. Le manque de confiance des marchés à l’égard de la Russie a en effet obligé les gérants des fonds investis dans des actions ou des obligations russes à recourir à des méthodes de gestion de la liquidité telles que les fonds de cantonnement. « Cette crise a rappelé que nous devions faire prendre conscience aux épargnants que certains placements de long terme peuvent connaître des périodes momentanées de liquidité moindre, souligne Eric Pinon, président de l’Association française de la gestion financière (AFG). La sélection des sous-jacents des produits dans lesquels nous investissons devra de plus en plus faire l’objet d’une analyse de la liquidité. »

«La progression des actifs non cotés devrait se poursuivre, compte tenu des incertitudes géopolitiques et du caractère volatil des marchés financiers.»

Yoan Chazal associé ,  Deloitte

Grandes manœuvres et consolidation

La crise ukrainienne n’a cependant pas entamé l’élan insufflé par le Brexit sur la place de Paris, devenue incontournable pour la gestion financière en Europe. L’année 2021 a aussi été le témoin de grandes manœuvres de la part des acteurs de la gestion d’actifs français. Il y eut tout d’abord deux opérations majeures, l’une au niveau français, l’autre au niveau européen. 

En France, le leader européen de la gestion d’actifs Amundi a achevé le 31 décembre son rachat de Lyxor, filiale de Société Générale spécialiste des ETF, pour 825 millions d’euros. Et Goldman Sachs Asset Management (AM), avec l’acquisition du gérant néerlandais NN Investment Partners, pour 1,6 milliard d’euros, a réalisé l’une des plus importantes opérations dans l’industrie européenne de la gestion d’actifs. 

La Banque Postale AM a pour sa part acquis 45 % du capital d’Ostrum fin 2020, en échange de l’apport de ses activités de taux et de gestion assurantielle, avant de les céder à son partenaire Natixis IM quelques mois plus tard, en marge d’une opération capitalistique au niveau des deux banques. Enfin, Malakoff Humanis et Sienna IM, filiale du Groupe Bruxelles Lambert, ont fusionné leur gestion dans une même société, Sienna Gestion. Il s’agissait en réalité de la troisième opération du belge Sienna IM en six mois sur le sol français, après l’acquisition du spécialiste de la gestion immobilière L’Etoile Properties et de la société de gestion spécialiste de la dette privée Acofi. « Pour ces acteurs, acquérir une taille significative est une question d’image vis-à-vis de la clientèle et des distributeurs, et de rapport de force avec les prestataires obligatoires, tels que les compagnies d’assurances ou les plateformes, explique Eric Pinon. Mais d’autres rachats de sociétés de gestion entrepreneuriales sont le fait de réseaux de distribution, qui finissent par acheter les usines à produits. » Cholet Dupont a ainsi acquis Oudart, Financière Arbevel a acheté Actis AM, Dôm Finance a pris le contrôle de Delta AM, Kepler Cheuvreux a repris Ellipsis AM, J. de Demandolx Gestion a fusionné avec Financière Tiepolo, Meeschaert AM a rejoint le groupe LFPI et Oddo BHF AM a racheté la boutique Métropole Gestion… Le groupe Cyrus a acquis 100 % du capital d’Amplegest, et le groupe Premium a jeté son dévolu sur Ferri Gestion, via sa filiale Flornoy.

Malgré ces rapprochements et fusions, le panorama de la gestion d’actifs française n’en reste pas moins contrasté. « Il existe en France un peu plus de 710 sociétés de gestion, mais avec un écart important en termes d’encours gérés, observe Eric Pinon. Le plus gros acteur de la place gère 2 000 milliards d’euros d’actifs, tandis qu’une centaine de sociétés en gèrent moins de 50 millions. Plus de la moitié des sociétés de gestion françaises gèrent entre 100 et 500 millions d’euros. » 

La nécessaire démocratisation du non-coté

En marge de ces opérations, les types d’actifs gérés ont connu aussi d’importantes mutations. En 2021, 55 % des sociétés de gestion de portefeuille disposaient ainsi de l’agrément de l’Autorité des marchés financiers (AMF) correspondant aux instruments financiers non cotés. « Les investisseurs vont rechercher dans les actifs non cotés un rendement plus élevé que sur les marchés financiers, et stable, analyse Yoan Chazal. Leur progression devrait se poursuivre, compte tenu des incertitudes géopolitiques et du caractère volatil des marchés financiers. » Si les actifs non cotés ont pour avantage de laisser le temps aux produits et aux gérants pour créer de la valeur, ils ont aussi un inconvénient : ils ne sont guère accessibles à des épargnants peu qualifiés. « Tant que le non-coté n’est pas accessible à tous, les épargnes seront de nouveau orientées de façon trop courte, quelles que soient les décisions politiques à venir, sur la retraite par exemple, prévient Eric Pinon. Après la loi Pacte, nous avons réussi à mettre en place le plan d’épargne retraite (PER) avec des options de capital et de rente. Il est important, sur ces horizons de placements très longs, à quinze ou vingt-cinq ans, de profiter de la création de valeur à long terme du non-coté. »

Autre tendance lourde de ce début de décennie, la gestion passive continue de prospérer en France et ailleurs, année après année. Selon Quantalys, le poids des ETF dans l’industrie de la gestion est passé de 5 % de l’encours de l’ensemble des fonds gérés en Europe en 2010 à près de 13 % en 2021. Ces véhicules ont ainsi passé la barre symbolique des 1 000 milliards d’euros d’actifs gérés à fin avril 2021 en Europe, enregistrant ainsi un doublement en quatre ans et une multiplication des encours par 6 depuis 2010. La situation est cependant encore loin de celle des Etats-Unis, où le poids de la gestion passive a dépassé celui de la gestion active en septembre 2019.

La gestion thématique comme relais de croissance

La gestion thématique constitue l’autre tendance lourde sur la place de Paris. Selon Morningstar, un nombre record de 589 nouveaux fonds thématiques ont été lancés dans le monde en 2021, soit plus du double du record précédent de 271 lancements de nouveaux fonds en 2020. L’Europe détient le leadership en la matière, et regroupe 55 % des actifs mondiaux des fonds thématiques, lesquels ont augmenté de 15 % depuis 2002. Pour les acteurs français, la gestion thématique, qu’elle porte sur l’eau, la santé ou l’intelligence artificielle, constitue l’un des principaux relais de croissance. « Les sociétés de gestion cherchent à établir un lien plus étroit avec les investisseurs et les distributeurs, précise Yoan Chazal. Le développement de stratégies thématiques participe à ce rapprochement avec les investisseurs. » La gestion thématique s’impose d’ailleurs comme l’une des sources de collecte les plus dynamiques, grâce à sa lisibilité et à son accessibilité auprès des investisseurs.

Un leadership sur l’investissement responsable…

Mais c’est l’investissement responsable qui occupe principalement l’attention des gérants européens, et particulièrement français. Depuis l’accord de Paris de 2015, l’Europe peaufine un cadre réglementaire sophistiqué. La taxonomie européenne, qui doit permettre de définir et mesurer la part verte des activités d’une entreprise ou d’un produit financier, voit le jour progressivement, non sans controverses. Le règlement SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation), en vigueur depuis mars 2021 pour les investisseurs, vise de son côté à fournir plus de transparence environnementale et sociale au sein des marchés financiers, en classant les fonds dans trois catégories selon les objectifs poursuivis. Celle de l’article 8 recense les fonds censés promouvoir les critères environnementaux et sociaux, selon l’arbitrage des sociétés de gestion qui les produisent. « Ce règlement constitue un véritable changement de modèle pour la gestion ESG », assure Eric Pinon. De fait, les gérants interrogés par Option Finance ont fait état d’un très grand nombre de fonds classés « article 8 ». L’inflation de fonds prétendant à la qualification « ESG » entraînée par l’entrée en vigueur a surpris jusqu’au régulateur. Fin 2021, Morningstar a déclassé d’un coup 1 200 fonds répertoriés ainsi comme durables.

… encore imparfait

Mais la gestion ESG fait l’objet d’autres critiques. L’agression de l’Ukraine par la Russie a entraîné un certain retour en grâce de l’industrie de l’armement, jusqu’alors jugée incompatible avec le cadre européen de l’investissement durable (voir Option Finance n° 1652). En France, l’affaire Orpea a jeté le discrédit sur l’une des valeurs les plus présentes dans les fonds ISR (investissement socialement responsable), révélant les fragilités des labels et notations extra-financières. La route s’annonce encore très longue vers une pratique reconnue unanimement vertueuse, si l’on en croit, par exemple, le récent classement par l’ONG Reclaim Finance de 30 grands gestionnaires d’actifs en fonction de leurs engagements climatiques et de leur mise en œuvre. Pas un seul n’exige des entreprises de leur portefeuille qu’elles cessent de développer de nouveaux projets de charbon, de pétrole ou de gaz. Si Ostrum, Axa IM, Amundi, BNP Paribas AM font office, dans l’ordre, de bons élèves du classement et affichent les résultats les plus vertueux à l’échelle mondiale, loin devant leurs collègues européens et surtout américains, le satisfecit reste très relatif, avec des notes qui s’échelonnent de 17 à 11… sur une note maximale de 30 ! Les gérants français peuvent encore mieux faire. 

Géraldine Dauvergne

La méthodologie de la sélection 2022

Les encours et la collecte ont été analysés hors groupe. Un premier filtre a été de retenir les sociétés de gestion dont les encours en gestion collective dépassaient le milliard d’euros à fin 2021. Pour les sociétés étrangères ne disposant pas d’une société de gestion en France, le même seuil a été appliqué pour les encours gérés pour le compte de clients français. Ce premier filtre quantitatif a permis d’identifier environ 110 sociétés de gestion, auxquelles un questionnaire a été transmis. Quelques sociétés de gestion n’ont pas souhaité remplir le questionnaire cette année ou communiquer le chiffre de la collecte. La sélection s’est concentrée sur la dynamique de croissance à moyen terme, les innovations en matière d’offre de gestion et l’approche des sociétés de gestion en matière d’investissement responsable, dont l’importance dans leur gestion a été appréciée de manière plus détaillée.

Légende

  • NC : non communiqué
  • NP : non publié à la demande de la société
  • L’encours (à fin 2021) et la collecte nette (sur 2021) s’entendent pour compte de tiers sauf indication contraire. 
  • Pour les asset managers étrangers, les chiffres correspondent à la gestion pour le compte de clients français, depuis la France ou l’étranger sauf mention contraire.

La sélection 2022

Allianz Global Investors

Amine Benghabrit, directeur général France

Cap sur le marché des CGP

Second pôle d’investissement d’Allianz GI après l’Allemagne, avec une succursale parisienne reconnue comme un centre d’expertise en gestion obligataire et crédit, en gestion actions, en gestion responsable et sur le non-coté, la France a contribué positivement à la collecte record du gestionnaire l’an dernier. Fin 2021, Allianz GI affichait un total d’actifs sous gestion de 673 milliards d’euros. Le gestionnaire s’est lancé, à l’automne 2021, sur le marché français des CGP, dernier segment de clientèle sur lequel il était encore absent, avec l’ambition de devenir un acteur incontournable. Avançant par étapes, Allianz GI met en avant, pour le moment, deux produits différenciants, largement référencés : Allianz Pet and Animal WellBeing, fonds actions sur le bien-être animal, et Allianz Global Intelligent Cities, fonds multi-assets sur l’essor des villes innovantes. Pour répondre à l’intérêt grandissant des distributeurs pour l’architecture ouverte, Allianz GI développe désormais des partenariats avec les plateformes de sub-advisory, plateformes de gestion administrées par des asset managers pour les clients des réseaux de distribution.

  • Encours gérés pour des clients français tiers : 38,3 MdE
  • Collecte nette : NC
  • Part de la clientèle institutionnelle : 51 %

Amundi

*Champion de la collecte*

Valérie Baudson, directrice générale

Un leadership renforcé 

Pour Valérie Baudson, promue directrice générale d’Amundi en mai 2021, l’un des temps forts de l’année aura aussi été la finalisation en décembre suivant, du rachat pour 825 millions d’euros de Lyxor, filiale de la Société Générale. L’opération a permis au groupe de gestion d’actifs de porter son encours global à plus de 2 000 milliards d’euros et de conforter sa position de leader européen. Plus de la moitié des encours sont gérés pour le compte de clients internationaux. En Europe, l’Italie, l’Allemagne et l’Espagne sont des marchés stratégiques et, en Asie, Amundi veut accélérer en Chine et en Inde.  L’an dernier, le groupe a constaté une véritable dynamique sur les distributeurs tiers dans la partie retail, avec une collecte particulièrement élevée  de 23,5 milliard d’euros dans les principaux marchés  européens, tirée à la fois par les gestions passive et active.

Amundi a par ailleurs déployé en 2021 Amundi Technology, un dispositif unique en Europe, dédié à la vente de solutions technologiques à l’industrie de la gestion d’actifs. Cette nouvelle ligne métier comptait 39 clients en fin d’année, dont Bank of New York Mellon. 

  • Encours global : 2 064 MdE
  • Collecte nette globale : 60,2 MdE*
  • Part des encours commercialisés à l’international : 52 %
  • Part de la clientèle institutionnelle : 56 %

Aviva Investors France

Emmanuel Babinet, président du directoire

Un changement d’actionnaire

Depuis la finalisation de la cession d’Aviva France et de ses filiales à Aéma Groupe, fin septembre 2021, Aviva Investors France (AIF) – avec ses 111 milliards d’euros d’encours – vient apporter son expertise sur toutes les classes d’actifs et sur l’investissement responsable au désormais cinquième acteur de l’assurance en France. Si sa dénomination sociale a été modifiée en Abeille Asset Management, le gestionnaire continue d’opérer, sur une période transitoire, sous la marque commerciale Aviva Investors France. Les équipes travaillent au désarrimage d’Aviva Investors Global Services Limited, la société de gestion du groupe Aviva Plc.  En parallèle, l’intégration au sein d’Aéma Groupe est lancée. Expert reconnu dans la gestion des risques climatiques ainsi que pour son actionnariat actif, AIF poursuit son plan « Ambition ESG ». 31 produits sont passés en classification article 8 SFDR, soit 74 % des encours fin 2021. A plus long terme, la gamme de produits thématiques devrait être renforcée, et de nouveaux outils préalablement déployés, pour répondre aux exigences de l’article 9.

  • Encours sous gestion pour compte de tiers : 17,9 MdE
  • Collecte nette : – 539 ME
  • Part des encours commercialisés à l’international : 4,5 %
  • Part de la clientèle institutionnelle : 81,4 %

AXA Investment Managers Paris

Marco Morelli, directeur général

Des thématiques innovantes

Organisée autour de deux plateformes d’investissement que sont AXA IM Core pour les actifs liquides et AXA IM Alts pour les stratégies alternatives, la filiale de l’assureur a enregistré l’an dernier une solide collecte malgré le poids de la gestion obligataire, les flux ayant plutôt été favorables, de façon générale, à la classe d’actifs « actions ». Ces dernières années, la gestion pour compte de tiers n’a cessé de croître pour représenter désormais 40 % des encours globaux qui s’élèvent à 887 Mde. Le développement de cette activité est un des axes prioritaires d’AXA IM ainsi que l’international. En 2022, la société va continuer à étoffer ses forces commerciales en Asie, notamment pour son activité core, tout en développant davantage l’activité via ses coentreprises en Chine et en Corée du Sud. L’Amérique du Nord est également un marché-clé, notamment pour les actifs alternatifs. Par ailleurs, avec la prise de contrôle majoritaire de la société Capza, AXA IM va renforcer son offre en private equity tandis que des lancements vont venir compléter la gamme de fonds thématiques déclinée sur différentes classes d’actifs. Un fonds investissant dans des opportunités liées au métavers vient d’ailleurs d’être lancé.

  • Encours sous gestion pour compte de tiers : 406 MdE
  • Collecte nette : 12 MdE
  • Part des encours commercialisés à l’international : 69 %
  • Part de la clientèle institutionnelle : 84 %

Axiom AI

*Champion à l’export*

David Benamou, associé-gérant et directeur des investissements

Une offre enrichie

Axiom AI a, une nouvelle fois, connu une année dynamique avec des encours en hausse de 30 %. Fort d’un positionnement assez unique sur les banques européennes, la société a notamment bien collecté sur son fonds Axiom European Banks Equity. L’offre de gestion a été enrichie. Après un fonds long/short crédit en 2020, le gérant a lancé Axiom Liquid Rates, un fonds alternatifs global macro sur les taux courts des pays du G10, géré par un expert de l’analyse des politiques monétaires. Cette nouvelle stratégie doit notamment permettre de générer une performance positive dans un contexte général de hausses des taux. Axiom Sustainable Financial Bonds, fonds qui sélectionne, grâce à un outil propriétaire, les institutions financières selon leur contribution à la trajectoire de température des Accords de Paris, a reçu plusieurs labels « durables » européens.

Pour accompagner sa croissance, Axiom a renforcé ses équipes ESG et marketing et a recruté une directrice juridique. Présent au Royaume-Uni depuis 2013 et désormais autorisé par la FCA, le gestionnaire entend poursuivre son développement outre-Manche. 

  • Encours sous gestion pour compte de tiers : 2,3 MdE
  • Collecte nette : 449 ME
  • Part des encours commercialisés à l’international : 34 %
  • Part de la clientèle institutionnelle : 42 %

BFT IM

Gilles Guez, directeur général

Une référence française du « fund hosting »

Si 2021 a été une bonne année en terme de collecte, largement positive depuis trois ans, elle a aussi été l’occasion pour BFT IM de renforcer son activité de « fund hosting », qui pèse aujourd’hui 9,8 milliards d’euros d’encours. Cette pratique consiste à héberger le fonds d’un autre asset manager, généralement étranger, pour lui faciliter l’accès à la clientèle locale. BFT IM a été le premier acteur français sur ce marché, pour le compte d’Amundi Services, un des pôles de sa maison mère. Par ailleurs, le gérant souhaite s’affirmer comme un acteur majeur de la transition énergétique et de la cohésion sociale. Il a fait labelliser ISR l’intégralité de sa gamme de fonds ouverts. Enfin, la filiale d’Amundi a lancé un fonds à impact sur l’emploi en France, qui se fonde sur les données de l’agence de notation extra-financière spécialisée sur l’emploi, Humpact.

  • Encours sous gestion pour compte de tiers : 24,1 MdE
  • Collecte nette : 1,5 MdE
  • Part des encours commercialisés à l’international : NC
  • Part de la clientèle institutionnelle : 72 %

Blackrock

Estelle Castres, directrice générale de BlackRock France, Belgique et Luxembourg (FraBeLux)

Un leadership incontesté à l’échelle mondiale

Venue de chez Natixis Investment Managers, Estelle Castres s’apprête à prendre la direction générale de BlackRock pour la France, la Belgique et le Luxembourg. Basée à Paris, dont le bureau compte 210 employés, elle succède à Stéphane Lapiquonne, désormais responsable de la durabilité pour la région EMEA. S’il ne communique pas sur ses encours en France, BlackRock a connu au niveau mondial une année record en 2021, dépassant les 10 000 milliards d’actifs sous gestion, dont 3 270 milliards pour sa seule gamme d’ETF, iShares. Cependant, le leader mondial a enregistré un premier trimestre 2022 en baisse, repassant sous cette barre symbolique des 10 000 milliards de dollars d’actifs fin mars. Les équipes du pôle parisien distribuent des solutions de placements dans les fonds actifs et indiciels, l’immobilier, les infrastructures, le capital-investissement, la dette, les fonds spéculatifs et les placements alternatifs diversifiés. BlackRock a racheté en 2019 l’éditeur de logiciels français eFront, devenu depuis leader mondial des solutions logicielles pour la gestion alternative.

  • Encours gérés pour des clients français : 43,26 MdE
  • Collecte nette : NC
  • Part de la clientèle institutionnelle : 32 %

BNP Paribas Asset Management

*Champion à l’export*

Sandro Pierri, directeur général       

Un nouveau dirigeant

La barre des 500 milliards d’euros d’encours global a été franchie l’année dernière par BNPP AM, désormais dirigée par Sandro Pierri, qui a remplacé Frédéric Janbon en juillet 2021. Cette croissance a été portée par l’effet de marché et par une solide collecte pour compte de tiers de près de 30 milliards d’euros sur un total de 34,3 milliards. Cette dernière s’est notamment orientée vers les fonds thématiques de l’asset manager qui a continué de renforcer son offre durable, avec le lancement d’un fonds sur la restauration des écosystèmes et d’un autre sur les obligations sociales. Cette approche ESG est plus largement insufflée à l’ensemble de ses métiers. Par exemple, le gestionnaire a lancé une plateforme de délégation de gestion en architecture ouverte, AMSelect, qui reflète sa stratégie d’investisseur durable. Il a en outre consolidé son pôle d’actifs réels et de dette privée en intégrant BNP Paribas Capital Partners, présent notamment sur le private equity à impact, et via l’acquisition du Néerlandais Dynamic Credit Group, spécialisé dans les prêts hypothécaires. 

  • Encours sous gestion pour compte de tiers : 490 MdE 
  • Collecte nette : 29,8 MdE
  • Part des encours commercialisés à l’international : 70 %
  • Part de la clientèle institutionnelle : 62 %

BNY Mellon Investment Management

Anne-Laure Frischlander, directrice générale

Forte collecte sur le crédit alternatif  

Si l’ambition de BNY Mellon IM de faire partie des rares acteurs étrangers basés à Paris gérant plus de 7 milliards de dollars pour des clients français s’est concrétisée l’an dernier, la collecte nette a été nettement moins dynamique que les années précédentes. Le 1er gestionnaire d’actifs multi-boutiques au monde, pour qui la France est le 1er marché en Europe continentale, a enregistré des rachats sur l’obligataire traditionnel, néanmoins compensés par une très forte collecte sur le crédit alternatif (dette privée/CLO).

Au niveau global, le gestionnaire a recentré l’expertise de ses boutiques et continué à enrichir son offre. Une nouvelle gamme de fonds obligataires « Responsible Horizons », avec une intégration ESG forte, est désormais proposée par Insight, boutique spécialisée sur l’obligataire. Newton, qui concentre désormais la gestion actions thématiques et la gestion diversifiée, a étoffé son offre avec trois fonds positionnés sur le changement climatique, la révolution de la production alimentaire et le vieillissement de la population. Mellon est désormais l’expert sur la gestion indicielle.

  • Encours gérés pour des clients français : 7,5 Md$
  • Collecte nette : 160 M$
  • Part de la clientèle institutionnelle : 45 %

Candriam France

*Champion de la collecte*

Naïm, Abou-Jaoudé, directeur général

Le succès des thématiques ESG

Grâce à son approche d’investisseur responsable, Candriam a réussi à attirer plus de 7 milliards d’euros de flux nets en 2021, dont 1,8 milliard collectés auprès de clients français. Ses encours ESG franchissent pour la première fois la barre des 100 milliards d’euros. Les actions européennes et émergentes ainsi que la gestion long-short ont tiré leur épingle du jeu. Mais ce sont les fonds thématiques qui se sont le plus distingués avec plus de 2 milliards d’euros de collecte nette globale et le lancement de deux nouveaux fonds sur la santé et l’économie circulaire. La filiale de l’assureur New York Life a également su convaincre plusieurs institutionnels : le FRR (un mandat sur le high yield et un sur une gestion actions alignée aux Accords de Paris) et deux assureurs (actions émergentes ISR). Ses travaux de recherche continuent, avec notamment la mise à jour de son modèle d’analyse ESG des émetteurs souverains. Une démarche responsable que le gérant partage avec ses partenaires à travers la Candriam Academy.

  • Encours sous gestion pour compte de tiers : 144 MdE
  • Collecte nette : 7,5 MdE
  • Part des encours commercialisés à l’international : 85 %
  • Part de la clientèle institutionnelle : 46,6 %

Comgest

Arnaud Cosserat, président-directeur général

Une année défavorable au style croissance

 

Le spécialiste des actions de « qualité et de croissance » a subi l’an dernier une décollecte nette de 1,34 milliard d’euros qui s’explique essentiellement par des sorties des fonds Comgest Growth Emerging Markets et Magellan, dans le sillage de la baisse des actions chinoises, ainsi que de Comgest Renaissance Europe, pénalisé par un moindre intérêt pour les valeurs de croissance. Si les encours ont franchi le seuil des 40 milliards d’euros, Comgest a abandonné sa place de première boutique indépendante au profit de Carmignac. Avec désormais sept stratégies dont les encours sont supérieurs à 1 milliard d’euros, Comgest va poursuivre le rééquilibrage de son actif sous gestion entre les différents fonds de la gamme, afin d’avoir davantage de fonds ayant une taille critique. La boutique, qui a été classée, dans un rapport de Morningstar, en tête des sociétés de gestion ayant la plus forte proportion de fonds avec une notation durabilité supérieure à la moyenne, affirme également ses ambitions ESG. L’équipe dédiée, notamment renforcée avec l’arrivée d’Alix Faure, a vu ses effectifs plus que doubler ces deux dernières années. Comgest a mené l’an dernier quelque 120 actions d’engagement auprès des entreprises, deux fois plus qu’en 2020.

  • Encours sous gestion pour compte de tiers : 41,2 MdE
  • Collecte nette : – 1,34 MdE
  • Part des encours commercialisés à l’international : 69 %
  • Part de la clientèle institutionnelle : 47 %

CPR AM

*Champion de la collecte*

Olivier Mariée, directeur général

Des ambitions dans l’investissement à impact

La filiale d’Amundi poursuit sa croissance dynamique grâce à son positionnement sur la gestion thématique dont les encours ont été multipliés par 2,5 en trois ans, ce qui les porte à plus de 21 milliards d’euros. CPR AM propose à ses clients tant distributeurs qu’institutionnels un nouveau service d’allocation thématique, dont les principes ont été exposés par les équipes de recherche et de stratégie dans un Livre blanc publié en février 2022. La gestion thématique contribue également au fort développement à l’international, notamment en Italie, en Allemagne, en Autriche, au Benelux et en Espagne mais aussi en Asie, avec un triplement des encours en trois ans, gérés principalement pour le compte d’une clientèle retail. Enfin CPR AM entend désormais se positionner en acteur de référence en matière d’investissement à impact. Elle vise un objectif de 7 milliards d’euros d’encours en fonds à impact d’ici 2025. Après le lancement de CPR Invest – Hydrogen en novembre 2021, un nouveau fonds thématique et à impact d’actions internationales devrait être commercialisé d’ici la fin du premier semestre 2022.

  • Encours global : 64 MdE
  • Collecte nette globale : 3,3 MdE
  • Part des encours commercialisés à l’international : 31 %
  • Part de la clientèle institutionnelle : 43 %

Crédit Mutuel Asset Management

Claire Bourgeois, directrice générale

Une gamme plus durable  

Crédit Mutuel AM, filiale de Crédit Mutuel Alliance Fédérale, a enregistré une collecte nette de près de 800 millions d’euros, avec notamment une progression à l’international. Déjà présent en Allemagne, Belgique, Luxembourg, Espagne, Suisse, le gérant a ouvert un bureau de distribution en Italie. Selon les pays, 12 à 25 fonds de la gamme sont proposés.

Après avoir donné en 2020 un nouvel élan à sa stratégie d’investisseur responsable, Crédit Mutuel AM a poursuivi sur sa lancée. Fin 2021, 89 % des fonds ouverts en gestion active étaient classés article 8 ou 9 SFDR. Huit nouveaux fonds ont été labellisés ISR, soit un total de 23 fonds labellisés pour un encours de 17 milliards d’euros. Parmi les nouveaux fonds, CM-AM Global Climate Change a obtenu le label GreenFin et un FPS Engagement Solidaire a été lancé. De nouveaux produits, axés notamment sur la croissance durable, seront bientôt proposés. Dans le cadre de sa stratégie digitale, Crédit Mutuel AM a initié le renouvellement de son outil métier.

  • Encours global : 74 MdE
  • Collecte nette globale : 790 ME
  • Part des encours commercialisés à l’international : NC
  • Part de la clientèle institutionnelle : 35 %

Degroof Petercam AM (DPAM)

*Nouveau dans la sélection*

Alexandre Touma, branch manager et directeur Investisseurs institutionnels

Des développements et un partenariat porteurs

L’année 2021 confirme la reprise  pour DPAM. Présent depuis 2004 en France, le gestionnaire d’actifs, filiale du groupe bancaire belge Degroof Petercam, affiche une collecte en hausse en 2021, par rapport à 2020 (280 M€) et 2019 (416 M€). Par ailleurs, dans le cadre d’un partenariat stratégique avec le français OFI AM, le gérant bruxellois a lancé en février 2021 une société de gestion basée à Hong Kong, Syncicap AM, qui rassemble ses activités de recherche buy-side et de distribution en Asie. Celle-ci a obtenu un agrément de la Securities and Futures Commission de Hong Kong, et compte une quinzaine de collaborateurs.

  • Encours gérés pour des clients français : 1,87 MdE
  • Collecte nette : 437 ME
  • Part de la clientèle institutionnelle  : 63,6 %

DWS

Olivier Dubost de Cadalvène, directeur France

Une image à redorer

Avec 928 milliards d’euros sous gestion et une collecte de 48 milliards, DWS s’affiche comme un poids lourd européen de la gestion d’actifs. En 2021, la succursale française a apporté sa pierre à l’édifice en collectant plus de 800 millions d’euros, grâce notamment à deux mandats de crédit ESG octroyé par un institutionnel ainsi qu’à l’offre multi-actifs et thématique que le gérant distribue auprès des CGP. En quatre ans, les encours français ont ainsi été doublés. Ces derniers mois, pourtant, l’image de DWS a été ternie par une suspicion de greenwashing dont se défend le groupe. Accusé par une ancienne collaboratrice d’avoir gonflé ses encours d’investissements responsables, le gérant allemand se veut désormais prudent dans sa manière de présenter ses résultats ESG mais n’en abandonne pas pour autant ses ambitions : il s’est engagé sur un objectif de neutralité carbone de ses portefeuilles pour 2050 et il a annoncé que 35 % de ses encours entraient déjà dans le périmètre « net zero » pour 2030.

  • Encours gérés pour des clients français : 15 MdE
  • Collecte nette : 810 ME
  • Part de la clientèle institutionnelle : 60 %

Ecofi Investissement

Pierre Valentin, président du directoire

Retour à une croissance dynamique

Après deux années de décollecte, Ecofi a renoué en 2021 avec une croissance dynamique, grâce à un montant élevé de souscriptions nettes auprès de clients tiers. Si la clientèle intermédiée ne représente encore que 35 % des encours, Ecofi concentre ses efforts sur ce segment avec un objectif de 50 % et un plan d’investissement sur cinq ans. Dans cette optique, l’équipe de développement a été renforcée. La société a aussi accéléré la diversification de ses distributeurs et a accru ses référencements.

Devenue en 2020 l’une des toutes premières entreprises à mission du monde de la gestion en France, Ecofi a renforcé sa politique climat, avec trois décisions structurantes : l’exclusion totale des énergies fossiles au plus tard d’ici 2050, l’intégration de l’intensité carbone dans le Processus Impact ISR, et la création d’un fonds ouvert aligné sur la trajectoire 2 degrés. Le gérant a par ailleurs initié un projet pour développer des indicateurs d’impact et de suivi sur ses initiatives de dialogue. Première société de gestion à financer l’économie sociale et solidaire, Ecofi a soutenu l’an dernier 26 associations parmi lesquelles Union pour l’enfance, Wimoov, la Croix-Rouge française.

  • Encours sous gestion pour compte de tiers : 7,2 MdE 
  • Collecte nette : 1,26 MdE
  • Part des encours commercialisés à l’international : 1 %
  • Part de la clientèle institutionnelle : 65,2 %

Edmond de Rothschild Asset Management

Marie Jacot-Cardoen, présidente du directoire

Une plateforme digitale dédiée au private equity 

Edmond de Rothschild AM a renoué avec une collecte positive l’an dernier. Sous la houlette de Marie Jacot-Cardoen, à la tête du directoire depuis le 8 mars et qui conserve son poste de responsable de la distribution pour la gestion d’actifs, la société de gestion devrait poursuivre sur sa lancée grâce notamment au renforcement de la proximité entre les équipes de gestion d’actifs et les forces de vente. Déjà bien implantée à l’international, notamment en Europe, elle entend encore accélérer son développement hors de l’Hexagone et a renforcé à ce titre son équipe commerciale. Edmond de Rothschild AM a par ailleurs lancé l’an dernier un outil de souscription digitale à destination de ses partenaires distributeurs (CGP, banquiers privés, family officers). Réservé dans un premier temps aux stratégies de private equity, qui représentent plus de trois milliards d’euros d’encours sous gestion, cet outil sera ensuite intégré aux stratégies immobilières et de dette d’infrastructure. La société de gestion a poursuivi la labellisation ISR de sa gamme avec un nombre de fonds concernés multiplié par quatre entre 2019 et 2021.

  • Encours global : 94 MdE 
  • Collecte nette globale : 2,9 MdE
  • Part des encours commercialisés à l’international : 73 % 
  • Part de la clientèle institutionnelle : 50 %

Eiffel Investment Group 

*Champion à l’export*

Fabrice Dumonteil, président

En 2021, Eiffel Investment Group est restée sur la dynamique de l’année précédente, avec une collecte qui a porté au-delà de 4 milliards d’euros le montant de ses encours. Dans ce contexte de forte croissance, la société de gestion a automatisé ses process internes, à travers notamment un portail permettant d’assurer la sécurité des documents échangés. Spécialiste du financement alternatif des entreprises, le groupe a développé une méthodologie de suivi des impacts générés pour le compte des principaux investisseurs institutionnels. Onze de ses stratégies se caractérisent ainsi par leur gestion à impact, pour un total de 2,3 milliards d’euros d’encours. Dernier-né de ces véhicules, Eiffel Impact Debt est le premier fonds de dette privée à impact en Europe. Autre nouveau produit : le premier fonds européen de financement des gaz renouvelables, Eiffel Gaz Vert.

  • Encours sous gestion pour compte de tiers : 4 MdE
  • Collecte nette : 747 ME
  • Part des encours commercialisés à l’international : 50 %
  • Part de la clientèle institutionnelle : 86 %

Eres Gestion

Alexis de Rozières, président

Un développement accéléré

La filiale de gestion du groupe Eres, spécialisé en épargne salariale, retraite et actionnariat salarié, a été une des premières sociétés à lancer un PER en octobre 2019 et a profité ainsi du succès de ce produit auprès des épargnants. Grâce à la dynamique du marché de l’épargne salariale et de l’épargne retraite, ses encours sous gestion sont passés de 3 milliards à près de 5 milliards d’euros en deux ans. Parmi les nouveautés, Eres Gestion a lancé, en 2021, une gamme de fonds axée sur l’investissement responsable dont un fonds dédié aux enjeux environnementaux qui est en cours de labellisation ISR. Elle a aussi étoffé le nombre de grilles de gestion pilotée ISR disponibles dans l’offre d’épargne salariale et de retraite. En matière de distribution, la société se développe à un rythme accéléré, notamment par le biais des conseillers en gestion de patrimoine (CGP). Elle a étendu son réseau de partenariats et 500 nouveaux CGP lui ont fait confiance l’an dernier.

  • Encours sous gestion pour compte de tiers : 4,83 MdE
  • Collecte nette : 564 ME  l Part de la clientèle  institutionnelle : 45 %
  • Part des encours commercialisés à l’international : 0 % 

Federal Finance Gestion

Alain Guélennoc, président du directoire

Une nouvelle thématique sur l’emploi

Avec près de 47 milliards d’euros sous gestion au total, le principal affilié de « l’archipel » Arkea IS poursuit sa croissance dynamique. Les quelque 5 milliards d’euros de collecte pour compte de tiers de Federal Finance ont notamment été réalisés sur sa gestion monétaire et sa gamme de fonds à formule. Le gérant continue par ailleurs de renforcer son offre en matière d’ESG. Outre la labellisation de ses fonds qui s’accélère, Federal Finance a lancé un fonds sur la thématique de la création d’emplois sur le territoire français, qui a obtenu les labels ISR et Relance. Il a également collaboré au lancement d’un fonds sur les grandes transitions environnementales avec Mandarine Gestion, dont Arkea IS est actionnaire minoritaire. Enfin, une offre de solutions indicielles climatiques a été mise en place pour des assureurs-vie et une expertise en produits structurés ESG a été développée.

  • Encours sous gestion pour compte de tiers : 16,6 MdE
  • Collecte nette : 4,9 MdE 
  • Part des encours commercialisés à l’international : 1 % 
  • Part de la clientèle institutionnelle : 84 %

Groupama Asset Management

*Champion de la collecte*

Mirela Agache Durand, directrice générale

Une organisation commerciale plus adaptée 

En 2021, l’encours global a progressé notablement, passant de 108,6 à 117,2 milliards d’euros, grâce à la bonne dynamique de la gestion pour compte de tiers. En France, en plus de sa présence historique auprès des institutionnels, l’équipe dédiée au marché des distributeurs et des CGP a été renforcée. Les équipes commerciales ont été réorganisées afin de favoriser les synergies internationales par typologie de clientèle (distributeurs/institutionnels). Groupama AM s’est également doté d’un nouveau CRM qui va permettre une meilleure gestion de la relation client.

De plus, persuadée dès le début de l’année 2021 que l’inflation serait durable, la société de gestion a relancé pour les institutionnels, deux fonds de performance absolue, décorrélés de l’évolution négative des prix des obligations. Un troisième fonds a également été créé pour offrir une sécurité contre la baisse des taux d’intérêt réels. Dans le domaine de l’ISR, la filiale de l’assureur du monde agricole a étoffé son offre de fonds labellisés avec 27 produits qui couvrent aujourd’hui l’ensemble des classes d’actifs, soit 30 milliards d’euros d’encours pour un total de 38,5 milliards, s’agissant des fonds ouverts. Enfin, grâce à la constitution d’une équipe dédiée, une offre sur la dette non cotée avec une approche d’impact sera prochainement disponible.

  • Encours sous gestion pour compte de tiers : 32,4 MdE
  • Collecte nette : 6,4 MdE
  • Part des encours commercialisés à l’international : 15 %
  • Part de la clientèle institutionnelle : 94 %

Invesco Management S.A.

Laurent Vitel-Lepinay, responsable de la succursale française

Des fonds indiciels innovants

Opérée en 2020,  la réorganisation de l’entité française du gérant américain a porté ses fruits, lui permettant d’enregistrer une forte hausse de l’activité sur certaines classes d’actifs en 2021. La stratégie Invesco Global Consumer Trends, qui investit dans les actions à l’échelle internationale et s’appuie sur le phénomène mondial de l’évolution des comportements des consommateurs, a ainsi été son grand succès de collecte de 2021. Par ailleurs, l’activité ETF du groupe a poursuivi sa croissance en Europe, avec une collecte de plus de 9,5 milliards d’euros. Cette offre été renforcée avec le lancement d’une vingtaine de nouveaux produits, notamment un ETC sur le bitcoin adossé à des actifs digitaux physiques destiné aux investisseurs institutionnels, deux nouveaux ETF actions chinoises, et une gamme « article 9 SFDR » d’ETF alignés sur les accords de Paris.

  • Encours gérés pour des clients français : 3,95 MdE 
  • Collecte nette : NP
  • Part de la clientèle institutionnelle : 74 %

JP Morgan Asset Management

*Champion de la collecte*

Nicolas Deblauwe, directeur général

Une offensive réussie dans la distribution intermédiée

Avec désormais 51 % de clientèle française intermédiée, contre 40 % en 2020, J.P. Morgan AM poursuit son ambition de croissance sur l’activité distribution wholesale et retail en France. La collecte nette en France est également en hausse sensible. L’an dernier, l’équipe de 20 collaborateurs de la succursale parisienne, dont une partie dédiée aux ETF, a été réorganisée : une étroite coopération entre les services marketing, sales support et service client de la France, Belgique, Pays-Bas & Luxembourg vise à mutualiser les ressources. Côté offre, le gérant américain s’appuie notamment sur sa large gamme d’ETF, étoffée l’an dernier, pour renforcer sa présence sur le marché français. Avec désormais un historique de trois ans, la gamme REI (approche Research Enhanced Index) confirme le positionnement de J.P. Morgan AM sur ce segment de marché d’avenir. La gestion socialement responsable est également un fer de lance, avec parmi les avancées de 2021 le développement d’une stratégie de stewardship (engagement actionnarial) et la création d’une base de données propriétaire, ainsi que la poursuite de la labellisation ISR.

  • Encours gérés pour des clients français  : 14,3 Md$           
  • Collecte nette : 1,9 Md$             
  • Part de la clientèle institutionnelle : 49 %

 

 

La Banque Postale AM

Emmanuelle Mourey, présidente du directoire

Une expertise dans l’analyse extra-financière

Avec 62 % de son encours global (56,2 Mde) classé en article 8 du règlement SFDR, et 8 % en article 9, LBPAM se pose en leader de l’ISR, en nombre de fonds labellisés. En 2022, la société a rejoint la Net Zero Asset Managers Initiative, ainsi que les groupes de travail de la Glasgow Financial Alliance for Net Zero (GFANZ), organisés par les Nations unies. Elle est aussi membre fondateur de la coalition mondiale d’engagement autour de la transition juste, lancée en 2021 par Finance for Tomorrow. Le gérant, qui a développé sa propre méthode d’analyse extra-financière, privilégie les stratégies d’impact en actifs réels et privés, ainsi que les fonds actions à thématiques durables. En 2021, LBPAM a remanié ses activités. La filiale du groupe La Banque Postale, Tocqueville Finance, constitue désormais l’un des quatre pôles de LBPAM, dédié à la gestion actions européennes et thématiques du groupe, les trois autres étant consacrés aux actifs réels et privés, aux expertises multi-actifs et performance absolue, et enfin à la gestion quantitative.

  • Encours sous gestion pour compte de tiers : 12,65 MdE
  • Collecte nette : 1,3 MdE
  • Part des encours commercialisés à l’international : 0 %
  • Part de la clientèle institutionnelle : 66 % 

La Financière De L'Echiquier

Bettina Ducat, directrice générale 

Une collecte portée par les fonds actions

La société de gestion n’a pas vu sa dynamique affectée par le rachat annoncé en 2021, et avorté début 2022, de sa maison mère Primonial par le groupe Altarea. Après une année record en 2020, sa collecte est restée significative. Les fonds thématiques, les petites et moyennes capitalisations et plus généralement l’ensemble des produits actions ont capté l’essentiel des souscriptions. Parmi les nouveautés figure un fonds sur le thème de l’espace et de son écosystème. La part de la clientèle institutionnelle a été renforcée ces dernières années. LFDE a notamment remporté en France un appel d’offres auprès d’un assureur pour un fonds dédié de plus de 360 Me, mais également à l’international, avec des souscriptions significatives en Allemagne et en Amérique du Sud. L’activité retail, plus contrastée, a été marquée par certains beaux succès, tels que le gain d’un appel d’offres en France pour la gestion d’un mandat d’impact de 25 Me ou encore le lancement réussi en Belgique d’une nouvelle offre de fonds d’allocation dédiés.

  • Encours sous gestion pour compte de tiers : 14,2 MdE
  • Collecte nette : 985 ME
  • Part des encours commercialisés à l’international : 20 %
  • Part de la clientèle institutionnelle : 35,5 % 

La Française AM

Patrick Rivière, président du directoire

Une distribution optimisée

Si les encours de La Française ont progressé l’an dernier, la collecte a quant à elle fortement décéléré. La société de gestion a continué de mettre l’accent sur la digitalisation, avec le développement d’un simulateur d’allocation cross-assets immobilier/valeurs mobilières, accessible sur son site. La distribution de son offre en ligne a été renforcée avec, par exemple, le lancement de son premier contrat d’assurance vie dématérialisé via sa plateforme Moniwan. Dans le même temps, le gestionnaire d’actifs a accéléré significativement dans le développement durable. Sa gamme Carbon Impact est désormais déployée sur les actions, les obligations d’entreprises, les obligations souveraines et dans la gestion diversifiée. Le groupe a par ailleurs achevé d’aligner la majorité de ses fonds immobiliers sur les objectifs de réduction des émissions de carbone fixés par les Accords de Paris. Enfin, La Française a mis en place de nouvelles initiatives dans le champ de la technologie blockchain. Celles-ci se sont concrétisées, notamment, par le référencement de plusieurs OPCVM sur la plateforme paneuropéenne de passage d’ordres et de tenue de registre Iznes.

  • Encours pour compte de tiers : 44,9 MdE
  • Collecte nette en 2021 : 600 ME
  • Part des encours commercialisés à l’international : 22,3 %
  • Part de la clientèle institutionnelle : 73 %

Lazard Frères Gestion

François-Marc Durand, président

Un beau succès dans les convertibles

D’une année sur l’autre, Lazard Frères Gestion (LFG) accumule les collectes records. Et 2021 n’a pas échappé à la règle. La société de gestion a enregistré l’an dernier des entrées nettes de capitaux de l’ordre de 3,5 milliards d’euros, portant les encours sous gestion à 37,2 milliards d’euros. Si celle-ci a concerné l’ensemble des classes d’actifs, les investisseurs ont été plus particulièrement intéressés par les fonds spécialisés sur les convertibles, les encours étant passés dans cette catégorie à près de 6 milliards d’euros, et par les stratégies sur les dettes financières. Un tiers de la collecte nette provient de la clientèle institutionnelle internationale. Pour accompagner ce développement accéléré, LFG a adopté une nouvelle organisation. La société de gestion a créé de nouvelles directions au sein de ses équipes de gestion, dédiées aux différentes classes d’actifs actions et obligations, ainsi qu’une spécifiquement pour l’ESG. En parallèle, deux autres directions ont été constituées, l’une pour le développement de la gestion privée et l’autre pour la digitalisation. 

  • Encours global : 37,2 MdE 
  • Collecte nette globale : 3,5 MdE 
  • Part des encours commercialisés à l’international : 15 %  
  • Part de la clientèle institutionnelle : 62 %

Lombard Odier Investment Managers

Frédéric Cruzel, directeur de la succursale France

Une méthodologie axée sur l’Accord de Paris

Toujours positive, la collecte nette du bureau français de Lombard Odier Investment Managers (LOIM) a néanmoins continué de reculer en 2021 (-14 % par rapport à 2020 et - 89 % par rapport à 2019), en raison de la pandémie et des changements d’allocation d’actifs opérés par les clients. Pour développer son activité, la succursale mise sur le développement de ses fonds « article 9 » lancés en 2020 et 2021, LOF Natural Capital, LOF Climate Transition (actions internationales) et LOF Global Climate Bond (taux internationaux), qui représentent pour l’instant seulement 1 % de ses encours.

LOIM a par ailleurs développé en 2021 une gamme baptisée « target net zéro », composée de fonds actions, de fonds obligataires et de fonds obligations convertibles, s’appuyant sur sa méthodologie « Lombard Odier Portfolio Temperature Alignment ». Celle-ci permet de vérifier l’alignement du portefeuille avec l’objectif de limitation du réchauffement climatique de l’Accord de Paris.

  • Encours gérés pour des clients français : 5,18 MdE 
  • Part de la clientèle institutionnelle : 82,24 %
  • Collecte nette : 97 ME  

Meeschaert Amilton AM

*Nouveau dans la sélection*

Dan Sayag (à gauche) et Benoît Vesco, directeurs généraux

L’heure de la concentration

Bien que le marché français de la gestion d’actifs reste toujours très morcelé, le secteur a connu l’an dernier plusieurs opérations de consolidation, dont celle portant sur Amilton AM et  Meeschaert AM. Après avoir investi dans Amilton fin 2019, le groupe LFPI, également actif dans le capital-investissement, la dette privée et l’immobilier, a racheté une partie des activités du groupe Meeschaert, dont la banque privée et le family office, en avril 2021. Les deux entités de gestion d’actifs ont été fusionnées à l’été pour former un ensemble pesant 3,4 milliards d’euros d’encours globaux et employant une cinquantaine de collaborateurs. La nouvelle société de gestion bénéficie du positionnement historique de Meeschaert sur l’investissement responsable, avec un biais sur les thèmes sociaux et le capital naturel, et même l’investissement éthique, avec des fonds de partage. Amilton, de son côté, est notamment connu pour être le gérant du fonds de Place 2i Sélection qui investit dans des sociétés de gestion entrepreneuriales et innovantes.

  • Encours sous gestion pour compte de tiers : 1,4 MdE 
  • Part des encours commercialisés à l’international : 1,5 % 
  • Part de la clientèle institutionnelle : 38,6 % l Collecte nette : 66 ME  

Mirova                                             

Philippe Zaouati, directeur général

L’impact comme leitmotiv

En rattachant l’intégralité de ses fonds à l’article 9 du règlement SFDR, Mirova a confirmé sa volonté d’être un expert de l’investissement à impact. Un positionnement payant puisque l’affilié de Natixis IM a réussi à faire croître ses encours de près de 50 % en un an. Un de ses fonds historiques, lnsertion Emplois Dynamique, vient de franchir la barre du milliard d’euros sous gestion, un succès notable pour un fonds solidaire. Un seuil a aussi été atteint sur un segment de niche comme le financement de projets d’agroforesterie puisque son fonds LDN (Land Degradation Neutrality) a dépassé les 200 millions d’euros levés. En 2021, le gérant a élargi sa palette d’intervention en créant une activité de private equity à impact : son fonds Mirova Environment Acceleration Capital prévoit de lever 300 millions d’euros. Seule ombre au tableau : son investissement de près de 4 % dans l’exploitant d’Ehpad Orpea visé par un énorme scandale début 2022 qui a forcé le gérant à s’expliquer sur son approche.

  • Encours global : 28,6 MdE
  • Collecte nette globale : 5,9 MdE 
  • Part des encours commercialisés à l’international : 29 %
  • Part de la clientèle institutionnelle : 66 %

Montpensier Finance

*Nouveau dans la sélection*

Guillaume Dard, président

Une accélération de la croissance

En accueillant Amundi à son capital en 2020, à hauteur de 25 %, la boutique a accéléré son développement en France et à l’international. En deux ans, les encours sous gestion ont pratiquement doublé et, en 2021, la collecte a été significative grâce notamment au succès des fonds de convertibles. Avec plus de 1,5 milliard d’euros d’encours gérés, Montpensier Finance fait partie des premiers gérants français de cette classe d’actifs et a vocation à devenir le pôle d’expertise des obligations convertibles internationales de son nouvel actionnaire. En 2021, le renforcement du partenariat industriel avec Amundi s’est par ailleurs traduit par la création de deux master feeders à vocation internationale. Il s’agit des fonds Great European Models SRI et M Climate Solutions intégrés au sein de la Sicav luxembourgeoise Amundi Funds, qui ont vocation à être commercialisés par les équipes d’Amundi à l’international.

Deux nouveaux produits ont aussi enrichi l’offre, un fonds thématique sur la santé et l’innovation au 21e siècle baptisé Aesculape SRI et un fonds actions européennes Qualité Value ISR dénommé Improving European Models SRI qui complète la gamme actions plutôt orientée croissance.

  • Encours sous gestion pour compte de tiers : 4 MdE
  • Collecte nette : 814 ME
  • Part des encours commercialisés à l’international : 13 %
  • Part de la clientèle institutionnelle : 66 %

Morgan Stanley Investment Management (MSIM)

Thomas Chaussier, directeur France

Un accent mis sur les actifs non cotés

L’arrivée à échéance d’un mandat obligataire et les prises de profit sur certaines stratégies orientées « croissance » ont impacté les encours et la collecte nette en 2021. Pour autant, la France reste un marché stratégique pour la filiale de la banque américaine qui souhaite accélérer son développement à la fois auprès de la clientèle institutionnelle et sur les marchés intermédiés et retail. Pour ce faire, MSIM a annoncé, au mois de mars, l’arrivée de Benjamin de Frouville en qualité de vice-président pour s’adresser plus particulièrement à la clientèle de la gestion conseillée en France. Parmi les stratégies actuellement mises en avant figurent en bonne place les actifs réels : le capital-investissement en secondaire, l’infrastructure, l’investissement à impact sur le climat et la dette privée européenne. Les équipes prévoient aussi le lancement de nouveaux produits sur l’ESG notamment avec Calvert et Eaton Vance, des sociétés de gestion appartenant à la galaxie Morgan Stanley IM dont les expertises vont venir compléter l’offre cette année.

  • Encours gérés pour les clients français : 5 MdE
  • Collecte nette : NP
  • Part de la clientèle institutionnelle : 56 %

Muzinich & Co

Anne Petit, country manager

Une stratégie de dette privée étoffée

Dans la continuité de 2020, Muzinich & Co a d’abord poursuivi, en 2021, son développement dans la dette privée. La société de gestion a continué de lever des fonds au travers de son véhicule dédié à la dette privée européenne et consolidé la collecte de son véhicule axée sur la dette privée Asie-Pacifique. Cette année, le groupe projette de créer un nouveau fonds dans le cadre d’une stratégie de « Global Private Debt », par le biais duquel ses clients pourront investir dans plus de 60 entreprises européennes, américaines et asiatiques.

Mais Muzinich & Co a également renforcé sa stratégie sur les actifs réels l’an dernier. Ces efforts se sont plus particulièrement concentrés sur la filière aéronautique. La société de gestion propose désormais, dans ce domaine précis, des produits de dette senior secured et unsecured, des ABS de compagnies aériennes et de l’equity. Les encours gérés par Muzinich & Co et investis dans le secteur de l’aviation s’élevait, à fin décembre 2021, à 750 millions de dollars.

  • Encours gérés pour des clients français  : 3,7 MdE
  • Collecte nette en 2021 : 433 ME     l Part de la clientèle institutionnelle : 71 %

Natixis Investment Managers

*Champion de la collecte*

Tim Ryan, directeur général

Une feuille de route ambitieuse

Natixis IM peut enfin tourner la page H2O AM. Dirigé par Tim Ryan depuis avril 2021, le numéro 2 de la gestion d’actifs en Europe a cédé, fin mars, 26,61 % du capital de H2O AM. N’étant plus actionnaire majoritaire, le groupe peut déconsolider cette participation dans ses comptes. Il va par ailleurs reprendre le contrôle d’Ostrum, sa principale filiale, un an après sa fusion avec la gestion obligataire de La Banque Postale AM. Parmi les axes du plan stratégique 2024, Natixis IM compte se renforcer auprès de la clientèle retail sur ses deux marchés principaux, la France et les Etats-Unis, mais aussi sur de nouveaux marchés via des partenariats de distribution. Un nouvel élan est également donné à la stratégie d’investissement responsable du gestionnaire et de sa vingtaine d’affiliés. Natixis IM, qui a nommé une responsable mondiale de l’ESG ainsi qu’un responsable mondial de la diversité et de l’inclusion, vise, à horizon 2024, un objectif de 100 % d’affiliés signataires des PRI et 50 % des actifs sous gestion en investissements responsables, durables et/ou à impact. Fin 2021, 33 % des encours étaient gérés au sein de produits classés articles 8 ou 9 SFDR.

  • Encours global* : 1 259 MdE 
  • Collecte nette globale** : 16,2 MdE 
  • Part des encours commercialisés à l’international : NC    
  • Part de la clientèle institutionnelle : 67 % * 1 245,5 Mde hors H2O AM   ** 21,5 Mde hors H2O AM

Neuberger Berman 

Charles Soullard, head of client group France

Plus de poids pour les actions thématiques

Entre 2020 et 2021, Neuberger Berman a vu sa collecte passer, en France, de 262 à 597 millions d’euros, ses encours gérés pour le compte de clients français augmentant dans le même temps de 2,9 à 3,2 milliards d’euros. Au niveau global, la société de gestion s’est notamment développée, l’an dernier, dans la gestion centrée sur les actions thématiques par le biais du lancement d’un nouveau fonds dédié aux small et mid caps innovantes asiatiques, tandis que sa stratégie axée sur les actions des grandes entreprises américaines a doublé de taille.

Neuberger Berman a créé par ailleurs un nouveau fonds de private equity, le premier ouvert aux particuliers, et a investi dans une vingtaine d’entreprises en Europe, en Amérique du Nord, en Asie et en Amérique latine.

  • Encours gérés pour des clients français : 3,2 MdE 
  • Collecte nette en France en 2021 : 597 ME
  • Part de la clientèle institutionnelle : 68 %

NN Investment Partners

Philippe Fidaire, directeur général

Goldman Sachs nouveau propriétaire

La succursale française du gestionnaire d’actifs néerlandais NN IP a franchi l’an dernier les 4 milliards d’euros d’encours, sur un total de 301 milliards. C’est notamment son offre de dette privée qui a séduit les investisseurs. Un fonds commun de titrisation d’actifs de trade finance a notamment été lancé pour le compte de grands institutionnels français. Ses stratégies d’investissement à impact ont également rencontré du succès, que ce soit sa gamme de fonds d’obligations vertes ou d’actions à impact. Mais l’année 2021 a surtout été marquée par l’annonce, en août, du rachat de NN IP par Goldman Sachs, pour 1,7 milliard d’euros. La banque américaine, qui a bouclé l’acquisition auprès de NN Group en avril dernier, renforce ainsi significativement sa présence européenne, où il a plus que doublé ses encours, ainsi que son offre d’investissement responsable.

  • Encours gérés pour des clients français : 4,3 MdE    
  • Collecte nette : 850 ME 
  • Part de la clientèle institutionnelle : 91 %

Oddo BHF AM

Nicolas Chaput, global CEO

Une acquisition dans la gestion value  

L’an dernier, la dynamique de collecte sur les fonds ouverts n’a pas permis de compenser la perte de certains mandats institutionnels en Allemagne. Pour la société de gestion franco-allemande, l’année aura néanmoins été marquée par le rachat de la boutique indépendante Metropole Gestion, spécialisée dans la gestion value pour le compte de clients institutionnels. Si l’expertise de cette maison créée en 2002 vient enrichir l’offre d’Oddo BHF AM, plutôt centrée sur le style « croissance », ce dernier va devoir redonner un nouveau souffle à des fonds dont les encours ont fortement chuté en raison du désintérêt des investisseurs pour le style « value ». Des synergies pourront être développées en termes de distribution, notamment à l’international. Oddo BHF AM est bien implanté en Suisse, troisième marché du groupe, tandis que Metropole Gestion est présent au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Enfin, le gestionnaire, qui reste ouvert à d’autres opportunités de croissance externe, poursuit le développement de sa gestion responsable. Il vise l’intégration des critères ESG pour 100 % des actifs sous gestion dans ses fonds ouverts en 2025, contre deux tiers aujourd’hui. De nouveaux fonds thématiques et d’impact devraient être lancés bientôt.

  • Encours global : 64,2 MdE     l Collecte nette globale : – 387 ME
  • Part des encours commercialisés à l’international* : 10 %
  • Part de la clientèle institutionnelle : 60 % * Hors France et Allemagne.

OFI Asset Management

Jean-Pierre Grimaud, directeur général

Une joint-venture à Hong Kong

Après une forte baisse de ses encours en 2020 due à la perte d’un mandat, le groupe OFI, qui représente globalement 70,4 milliards d’euros d’actifs cotés et non cotés, affiche de nouveau une collecte positive. La société de gestion, qui vient de fêter ses 50 ans et a pour principaux actionnaires la Macif et la Matmut, s’est concentrée l’an passé sur sa transformation digitale et l’amélioration de l’expérience client. Par ailleurs, déjà représenté à travers des partenariats de distribution dans huit pays de l’Union européenne, OFI AM a créé en 2021, avec son partenaire belge DPAM, une nouvelle société de gestion, Syncicap AM. Spécialiste des marchés émergents, elle est dirigée par Jean-Marie Mercadal, et basée à Hong Kong, à proximité des marchés et de la clientèle internationale asiatique. L’équipe d’investissement, composée de 4 gérants et de 6 analystes, gère quatre fonds émergents d’OFI AM par délégation de gestion. Une offre qui pourrait s’enrichir au cours des prochaines semaines.

  • Encours sous gestion pour compte de tiers : 24,21 MdE 
  • Collecte nette : 2,26 MdE 
  • Part des encours commercialisés à l’international : 0,89 % 
  • Part de la clientèle institutionnelle : 94,08 %

Ostrum Asset Management

Philippe Setbon, directeur général

Une année de transition

La Banque Postale AM ne sera pas restée longtemps actionnaire du principal affilié de Natixis IM. Après avoir reçu 45 % du capital d’Ostrum fin 2020 en échange de l’apport de ses activités de taux et de gestion assurantielle, elle acceptait, à peine un an plus tard, de les céder à son partenaire, en marge d’une opération capitalistique au niveau de leurs maisons mères bancaires. 2021 apparaît donc comme une année de transition pour Ostrum qui a enregistré une décollecte de près de 7 milliards d’euros. Outre des mouvements structurels liés à son nouveau périmètre, le gérant a subi l’an dernier l’effet des taux bas sur ses deux activités phares : la gestion monétaire et la gestion sous contrainte de passif (Liability Driven Investment ou LDI). Mais il a tout de même réussi à attirer 1,5 milliard d’euros de collecte brute en crédit et en dette émergente, grâce à des appels d’offres remportés en Asie et en Europe. De quoi renforcer l’objectif visé par le nouvel Ostrum à sa création : entrer dans le top 3 des gérants spécialisés en LDI en Europe avec 600 milliards d’euros d’encours, via la conquête des marchés britannique, italien ou encore allemand.

  • Encours sous gestion pour compte de tiers : 348 MdE
  • Collecte nette : - 6,8 MdE 
  • Part des encours commercialisés à l’international : < 10 % 
  • Part de la clientèle institutionnelle  : 97 %

Palatine AM

Michel Escalera, directeur général

Porté par le monétaire et les taux

La filiale de gestion de la banque privée et banque des entreprises du groupe BPCE a connu un renouvellement de son équipe dirigeante l’an dernier. Yves Bazin de Jess étant devenu conseiller de la directrice générale de la Banque Palatine, c’est Michel Escalera qui le remplace avec le titre de directeur général. Cet ancien de Fidelity et d’Amundi sera épaulé par une nouvelle directrice de la gestion, Marie-Pierre Guern, auparavant responsable de l’ISR. La société de gestion est précisément en train de renforcer sa gamme responsable, avec notamment le développement de l’intégration ESG dans la gestion sous mandat et la transformation de sa sicav actions françaises en une sicav sur la thématique de l’emploi durable, qui vise le label ISR. Son fonds de petites capitalisations françaises bénéficie, de son côté, du label Relance. C’est son offre monétaire et de taux qui a attiré la plus forte collecte l’an dernier, portant l’encours global de l’asset manager à 5,2 milliards d’euros.

  • Encours sous gestion pour compte de tiers : 3,6 MdE
  • Collecte nette : 89 ME 
  • Part de la clientèle institutionnelle : 69 %

Pictet Asset Management

Hervé Thiard, directeur général

Une forte croissance auprès des CGP

Dans la lignée de 2020, les fonds commercialisés sur le marché français par le gestionnaire suisse ont enregistré un montant élevé de souscriptions. Les CGP, qui constituent un axe de développement fort, ont contribué pour moitié à cette collecte, confirmant ainsi l’intérêt des investisseurs particuliers pour la gestion thématique, dont le groupe est un pionnier, et les fonds gérés avec une approche « total return ». Les thématiques liées à l’environnement ont notamment été plébiscitées. Cette gamme devrait être étoffée prochainement avec le lancement de nouveaux fonds. L’équipe parisienne espère aussi que la faible rémunération des fonds en euro va continuer à soutenir la demande pour les fonds à performance absolue. Du côté des clients, le segment des CGP reste prioritaire, Pictet AM misant sur une bascule plus importante vers les unités de compte dans les contrats d’assurance vie et sur le développement du PER investi en Sicav.

  • Encours gérés pour des clients français : 11 MdE
  • Collecte nette : 1,5 MdE   
  • Part de la clientèle institutionnelle : 25 %

Rivage Investment

*Champion de la collecte*

Hervé Besnard, président

Cap sur l’ESG

Avec une collecte en nette hausse l’année dernière à 1,1 milliard d’euros contre 395 millions d’euros en 2020, la société de gestion spécialisée dans le financement des infrastructures publiques concentre désormais ses efforts sur l’intégration des enjeux ESG. En 2021, 100 % des encours ont été réalisés avec une approche responsable. Le groupe attache également une importance particulière aux risques, notamment climatiques, en s’interressant notamment à l’impact sur la biodiversité ou la ressource en eau, aussi bien lors de l’étude de projets de financements, que dans les activités financées, avec le cas échéant la mise en place de mesures d’évitement, de réduction ou de compensations. La société de gestion travaille par ailleurs à l’amélioration de ses systèmes d’information, afin d’améliorer notamment la cybersécurité. Un modèle de valorisation des options de taux d’intérêt a également été mis en production en 2021 afin d’étendre les capacités de pricing et de pouvoir gérer des actifs à composantes optionnelles.

  • Encours sous gestion pour compte de tiers : 7,5 MdE 
  • Collecte nette : 1,16 MdE     
  • Part des encours commercialisés à l’international : 50 %
  • art de la clientèle institutionnelle : 99,93 %

 

Robeco 

Karim Carmoun, président France

Priorité à la recherche et à la biodiversité

La filiale du groupe néerlandais a vu sa collecte repartir sensiblement à la hausse en 2021, une fois le cœur de la crise sanitaire passé. Avec un bureau de neuf personnes à Paris, Robeco réaffirme son ambition de devenir un acteur incontournable sur le marché français, notamment grâce à ses équipes de gestion-recherche. La société a entrepris de développer une compétence particulière sur la biodiversité, estimant qu’il s’agit du prochain grand défi à relever pour les investisseurs. Dans cette perspective, elle a mis en place en 2021 une « Biodiversity Taskforce ». Elle a de plus publié une feuille de route pour mener à la neutralité carbone, d’ici 2050, l’ensemble de ses actifs sous gestion, dans le cadre de l’Accord de Paris. 

  • Encours gérés pour des clients français : 6,2 MdE
  • Collecte nette : 400 ME
  • Part de la clientèle institutionnelle : 41 %

Schroders

Yves Desjardins, directeur général France 

Un hub européen en France

Présente en France depuis plus de 20 ans, la succursale parisienne du gérant britannique a encore renforcé son ancrage local l’année dernière grâce à une belle accélération de la collecte. Fort de ce succès, Schroders réfléchit désormais à créer une nouvelle entité à Paris ou à demander l’extension de l’agrément de sa société de gestion française, Schroder Aida, afin de lancer des fonds de nouveaux formats, de types OPCI ou OPC. Ceux-ci pourraient satisfaire la clientèle locale mais aussi d’autres pays européens, avec pour objectif de devenir un centre d’excellence en Europe. Par ailleurs, les ambitions du gérant britannique en matière d’investissement responsable n’ont pas non plus faibli l’année dernière puisqu’il a mis en place un forum de responsabilité sociétale, organisé lui aussi au niveau européen.

  • Encours gérés pour des clients français : 11,6 MdE
  • Collecte nette : 806 ME
  • Part de la clientèle institutionnelle : 72,5 %

Schelcher Prince Gestion

Adil Amor, directeur general

Un focus sur la dette infrastructure

Les encours globaux du second affilié d’Arkea IS ont grimpé de 24 % en un an, pour dépasser les 7,5 milliards d’euros, tandis que sa collecte est repartie à la hausse après une année 2020 décevante. Pour son développement, Schelcher Prince Gestion – qui vient de retirer « Prince » des noms de ses fonds – peut s’appuyer sur sa nouvelle plateforme de dette d’infrastructures. Cette dernière cible des investissements dans les nouvelles mobilités, la digitalisation, l’énergie et l’environnement. Le gérant a également remporté l’appel d’offres du groupement de caisses de retraite Pro’Action Retraite dédié à la dette privée des PME/ETI françaises pour accompagner leur rebond. Sur les actifs cotés, les activités de gestion obligataire absolute return et de dette émergente ont été renforcées. Enfin, la nomination de Sébastien Barbe au comité exécutif du groupe Arkea a conduit à la nomination d’Adil Amor comme directeur général de Schelcher Prince Gestion.

  • Encours sous gestion pour compte de tiers : 4,5 MdE
  • Collecte nette : 713 ME
  • Part des encours commercialisés à l’international : 10 %
  • Part de la clientèle institutionnelle : 83,5 %

Scor Investment Partners SE

*Champion à l’export*

Francois de Varenne, président du directoire

Une année de consolidation

Avec une collecte et des encours en légère hausse en 2021, Scor Investment Partners a consolidé ses positions. Le gérant a finalisé l’intégration de Coriolis Capital Ltd., société de gestion basée au Royaume-Uni, acquise en septembre 2019, pionnière de l’investissement dans les obligations catastrophes, les options, la réassurance collatéralisée et les dérivés climatiques. Les équipes spécialistes des Insurance-Linked Securities (ILS) ont été rassemblées au sein d’une direction commune. Si les marchés de la zone euro restent la cible privilégiée pour la commercialisation des stratégies obligataires et de dette privée, Scor vise désormais à s’étendre hors d’Europe pour la distribution de ses stratégies en Insurance-Linked Securities. La société de gestion entend également accélérer le développement de son activité pour compte de tiers, en intégrant plus fortement des composantes ESG et impact.

  • Encours sous gestion pour compte de tiers : 5,5 MdE                
  • Collecte nette : 710 ME     
  • Part des encours commercialisés à l’international : 63 %       
  • Part de la clientèle institutionnelle : 80 %

Sienna Gestion

David Taieb, directeur général délégué et CIO

Une forte ambition dans les produits d’épargne mixtes

Filiale du Groupe Bruxelles Lambert (GBL), Sienna Investment Managers a finalisé le 16 mars dernier sa prise de participation majoritaire au capital de Malakoff Humanis Gestion d’Actifs (MHGA), devenue depuis Sienna Gestion. Malakoff Humanis conserve cependant une participation au capital de la société, et siège à son conseil de surveillance. L’opération a pour objectif de spécialiser la société de gestion dans l’épargne salariale et l’épargne retraite, le groupe Malakoff Humanis comptant s’appuyer sur elle pour multiplier par dix son chiffre d’affaires en épargne retraite d’ici 2030. Sienna IM, qui vient également d’acquérir la société Acofi Gestion (voir ci-contre) en mars dernier, afin de se positionner comme un acteur européen spécialisé en gestion d’actifs alternatifs non cotés, apporte à la nouvelle société une expertise dans les actifs réels pour lui permettre de fabriquer des produits d’épargne mixtes. Dirigée depuis juillet dernier par David Taieb, l’ancien directeur de la gestion de Crédit Mutuel AM, Sienna Gestion entend proposer à terme la totalité de ses actifs sous gestion, soit 21,4 milliards d’euros, sous forme de produits à dimension d’impact.

  • Encours sous gestion pour compte de tiers : 11,6 MdE 
  • Part des encours commercialisés à l’international : NC
  • Part de la clientèle institutionnelle : 100 %
  • Collecte nette : - 317 ME 

Sienna Private Credit

Thibault de Saint Priest, président

Cap sur l’international

Rachetée en mars par la société de gestion belge Sienna Investment Managers (34 milliards d’euros sous gestion) en même temps que Malakoff Humanis gestion d’actifs, Acofi Gestion, rebaptisée « Sienna Private Credit » devrait s’appuyer sur ce rapprochement pour accroître sa collecte auprès des investisseurs institutionnels étrangers. La société de gestion spécialisée dans les actifs réels a en effet pour objectif de porter ses encours commercialisés à l’international, de 14 % cette année, à 50 % d’ici trois à quatre ans.

Cette stratégie pourrait relancer sa collecte nette, en baisse pour la deuxième année consécutive (-70 % par rapport 2019) du fait d’une accélération des remboursements anticipés de certains fonds arrivés au terme de leur période de réinvestissement. En parallèle, Sienna Private Credit a choisi de se renforcer sur les sujets de durabilité  : trois nouveaux produits dits « article 9 » (deux sur des thématiques sociales et un sur l’énergie) sont en cours de développement.

  • Encours sous gestion pour compte de tiers  : 2,51 MdE
  • Part des encours commercialisés à l’international  : 14 %
  • Part de la clientèle institutionnelle  : 95,7 %
  • Collecte nette  : 172 ME

Swiss Life Asset Managers France

*Champion de la collecte*

Frédéric Bôl, président du directoire

L’ESG comme priorité

2021 a constitué une bonne année pour Swiss Life Asset Managers (AM) en France dans un contexte encore marqué par la Covid. La filiale de gestion française du groupe Swiss Life a vu ses encours progresser de 9 % pour atteindre 62,1 milliards d’euros, dont 34 milliards d’euros pour compte de tiers. La gestion des valeurs mobilières représente les deux tiers des encours environ, le reste étant investi dans l’immobilier. Selon la société de gestion, la collecte nette a été majoritairement portée par le monétaire, le multi-asset et les actions, notamment grâce aux performances des fonds actions ESG. 2021 a aussi été une année de lancement de nouveaux projets autour du digital et de l’ESG. Dans cette perspective, Swiss Life AM en France a développé un outil de modélisation de la trajectoire carbone des fonds immobiliers sous gestion et a obtenu le label ISR pour deux de ses fonds immobiliers. Elle a aussi construit une nouvelle offre de fonds actions à impact relevant de l’article 9 du règlement SFDR. Au niveau groupe, la société s’est renforcée dans l’immobilier à travers l’acquisition des activités immobilières de NRP, un prestataire nordique.

  • Encours sous gestion pour compte de tiers : 34 MdE                  
  • Collecte nette : 3,7 MdE
  • Part des encours commercialisés à l’international : 18,9 %   
  • Part de la clientèle institutionnelle (entreprise) : 98 %

Tikehau Investment Management

*Champion de la collecte*

Antoine Flamarion et Mathieu Chabran, cofondateurs

Un objectif de doubler les encours

Tikehau Capital signe, en 2021, une année de forte croissance, avec des encours globaux de près de 35 milliards d’euros en hausse de 20 %. La collecte, supérieure de 53 % à la moyenne des trois dernières années, s’est concentrée sur la dette privée, via la stratégie de « direct lending », ainsi que les prêts à impact. Après avoir créé avec CNP Assurances une unité de compte investie en private equity vert, le gérant envisage de faire de même avec la dette privée. Il a en outre lancé un fonds « impact credit » dédié au marché du high yield et focalisé sur la lutte contre le changement climatique. Un projet de fonds de décarbonation centré sur l’Amérique du Nord est également en cours de construction. Pour accompagner ces efforts et coordonner son action, Tikehau a mis en place un « centre d’action climat » dont la direction a été confiée à Pierre Abadie, par ailleurs co-gérant du fonds T2 Energy Transition. Fort de ces succès, le gérant s’est fixé comme nouvel objectif d’atteindre les 65 milliards d’euros d’encours d’ici 2026.

  • Encours sous gestion pour compte de tiers : 31,3 MdE     
  • Collecte nette : 5,9 MdE 
  • Part des encours commercialisés à l’international : 35 %   
  • Part de la clientèle institutionnelle : 77 %

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