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Mai 2014

Les mutations du risque politique : comment piloter sa stratégie export dans les pays émergents ?

Publié le 26 mai 2014 à 11h26

Isabelle Girardet et Ludovic Subran

La résistance des pays émergents à la crise de 2008-2009 ainsi que la progression de ces derniers dans la contribution à la croissance mondiale avaient presque occulté les risques intrinsèques de ces destinations. Pourtant, si les opportunités d’affaires renforcent leur attractivité, des tensions politiques ainsi que le ralentissement de la croissance chinoise et la politique moins accommodante de la Fed sont venus récemment rappeler les fragilités et les déséquilibres de certaines économies émergentes. Elles imposent alors aux entreprises exportatrices une surveillance accrue de risques difficiles à anticiper car protéiformes et diversifiés.Décryptage de la situation actuelle, avec Ludovic Subran, chef économiste, et Isabelle Girardet, directrice du département Transactional Cover d’Euler Hermes.

Louis Bollaert, directeur commercial grand courtage chez Euler Hermes France, Sophie Doyon, directrice commerciale de SDV (groupe Bolloré) et Ludovic Tela, DAF adjoint France au sein de SDV (groupe Bolloré).

«Les dix fragiles» : le poids de la politique économique

Les tensions liées à la mondialisation ont engendré une montée de nouveaux risques politico-économiques. Ainsi, la politique est tout autant une source d’inquiétude dans les pays émergents que la liquidité, certains de ces pays n’ayant pas la capacité à absorber des chocs externes. Fin d’un dollar en abondance, demande chinoise en panne, et politiques publiques erratiques en pleines élections, Euler Hermes a identifié dix pays à surveiller pour les exportateurs : l’Argentine, l’Indonésie, la Turquie, le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Inde, le Chili, la Colombie, les Philippines et le Mexique. «Ces pays sont considérés comme les plus risqués à court terme, notamment l’Argentine et la Turquie et, dans une moindre mesure, l’Afrique du Sud, le Brésil et l’Inde. Nous surveillons leur situation en continu, pour anticiper toute évolution qui aurait des conséquences sur les entreprises», souligne Ludovic Subran.

Dans ce contexte, les banquiers centraux devront montrer leur volonté de défendre la stabilité financière et d’empêcher les déficits de financement liés aux sorties de capitaux. Ces turbulences rappellent donc que risque politique et risque économique, en particulier chez les émergents, sont liés. Savoir utiliser efficacement les outils de politique économique tels qu’une...

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