FINANCE DURABLE

L’impact dans les marchés privés : meilleures pratiques dans les différents secteurs et classes d’actifs

Publié le 25 avril 2024 à 12h32

Arnaud Lefebvre    Temps de lecture 3 minutes

En plein essor en Bourse et sur les marchés obligataires publics, l’investissement à impact connaît une trajectoire similaire sur les marchés privés.

Il faut dire que « ces derniers recèlent de nombreuses opportunités en matière d’impact », souligne Maria Teresa Zappia, chief impact and blended finance officer, deputy CEO de BlueOrchard Finance, spécialiste de l’investissement à impact (Schroders Capital). Dans certaines zones géographiques, l’intervention d’acteurs privés est même jugée nécessaire. « L’impact dans les marchés privés permet en effet de financer des acteurs basés dans des pays où il n’existe pas de marché de capitaux publics et où, pourtant, les besoins d’investissement sont énormes (santé, eau…) », témoigne Paul Hailey, head of impact & ESG de Responsability Investments AG, une société de gestion elle aussi spécialisée dans l’impact.

De l’inclusion financière à la dette infra

Particulièrement forte dans les pays émergents, la demande l’est cependant également au sein des économies matures. « Sur un marché comme l’immobilier au Royaume-Uni, nous pouvons financer du logement social », illustre Maria Teresa Zappia. Les perspectives afférentes au développement de l’impact dans les marchés privés sont d’autant plus porteuses que la nature des actifs à financer est très diversifiée. Paul Hailey cite ainsi trois grandes thématiques : « l’inclusion financière, l’agriculture durable et la climate finance ». « Depuis six mois, nous enregistrons un nombre croissant de marques d’intérêt pour la dette infra à impact », ajoute Maria Teresa Zappia.

Une implémentation pas toujours simple

Si les opportunités ne manquent pas, leur concrétisation n’est toutefois pas toujours aisée compte tenu, notamment, des données financières et extra-financières disponibles. « Il nous importe non seulement de veiller à ce que nos investissements n’aient pas d’impact négatif, mais également de nous assurer qu’ils aient un impact positif. Aussi, lorsque nous réalisons l’analyse ESG d’une entreprise, nous identifions ses marges d’amélioration dans ce domaine. Mais l’implémentation n’est pas toujours simple », admet Paul Hailey. Un constat corroboré par Maria Teresa Zappia : « Nous avons déjà fait des erreurs. » Pour tenter d’y remédier, la deputy CEO de BlueOrchard Finance accorde par exemple une attention renforcée aux risques ESG et à la capacité de résilience de l’emprunteur face à la transition climatique, avec l’objectif d’établir un plan d’action environnemental et social le plus réaliste et ambitieux possible. 

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