La quête du rendement continue(ra)

Publié le 23 mai 2014 à 14h29    Mis à jour le 23 mai 2014 à 16h15

William De Vijlder

Les marchés obligataires ont surpris cette année. Si bon nombre d’observateurs s’attendaient à une remontée progressive des taux longs vu le redressement de l’économie occidentale, c’est l’inverse qui s’est produit. En cause ? Une fuite vers les obligations en réaction à l’incertitude géopolitique, aux indications de la Fed sur un premier resserrement pas avant l’été 2015 et à la transparence de la BCE, qui manifeste sa détermination à contrer la baisse de l’inflation. Nous avons aussi assisté à un net repli des taux des pays périphériques européens, des dettes émergentes et d’entreprises.

Tout ceci traduit un fort appétit pour le risque, résultant de la politique agressive des banques centrales mondiales et de la baisse du risque économique. La baisse des taux obligataires accroît l’attrait des actions, que nous surpondérons, en raison du maintien de taux bas, du soutien des banques centrales et des perspectives d’accélération des bénéfices. Nous sommes neutres sur les actions émergentes, même si certains marchés, dont l’Inde, offrent de belles perspectives. Nous préférons la dette d’entreprises à haut rendement et avons initié une position sur les obligations indexées sur l’inflation. Les risques pour les marchés sont une croissance trop forte aux Etats-Unis, qui forcerait la Fed à durcir le ton plus vite que prévu, et une détérioration des statistiques économiques chinoises.

William De Vijlder

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