Les 17 Objectifs de développement durable (ODD) adoptés par les Nations Unies en 2015 tendent à devenir un référentiel pour certains investisseurs institutionnels. Le 5 septembre, le fonds souverain norvégien, fort de ses quelque 9 milliards d’euros d’encours, a adressé aux gérants d’actifs une note sur ce sujet. «Les ODD donnent une direction commune pour s’atteler aux questions de soutenabilité», souligne ainsi le rapport, avant de détailler comment les priorités du fonds, ses mandats d’investissements verts et sa politique de désinvestissement s’articulent avec chacun des ODD. Reste qu’il est encore très difficile pour les asset managers de jauger les entreprises à l’aune de ces 17 ODD et de leurs 169 sous-cibles, faute d’analyse fiable. Novethic vient d’étudier l’offre des agences de notation extra-financières en la matière. Bilan : le manque de données, l’hétérogénéité des méthodologies et leur absence d’exhaustivité impliquent que ces outils ne doivent être utilisés que pour se faire une «première idée». Au risque sinon de tomber dans de l’«ODD washing».