L’industrie de la gestion d’actifs doit faire sa révolution… technologique. Consciente de ce phénomène, l’Association française de la gestion financière (AFG) avait lancé l’an passé une commission recherche & innovation, sous la responsabilité de Muriel Faure et de Jean-Louis Laurens. Ces derniers viennent de dévoiler leurs travaux à travers la publication de deux rapports. Le premier porte sur l’importance de remettre la gestion d’actifs au service de l’épargnant. «Le digital va bouleverser le mode de relation de l’épargnant avec son établissement financier et devrait conduire à une disparition de certains intermédiaires, indique Jean-Louis Laurens. Les sociétés de gestion doivent donc se réapproprier le contact direct avec le client particulier et offrir à chacun une solution répondant à leur besoin d’épargne (retraite, acquisition d’un bien immobilier…).»

Dans ce contexte, elles doivent s’équiper de nouveaux outils technologiques. Le deuxième rapport porte d’ailleurs sur la transformation digitale des sociétés. «Si certaines d’entre elles, notamment les filiales de grands groupes, ont commencé à intégrer ce sujet en recrutant notamment des “chief digital officer”, la plupart doivent s’y employer, commente Muriel Faure. Compte tenu de l’agenda réglementaire qui les conduit à se mettre actuellement en conformité avec la directive MIF2, les sociétés de gestion ont tout intérêt à travailler sur la question centrale de la gestion des données et de l’expérience clients aujourd’hui.» Elles doivent également s’intéresser aux nouvelles technologies, comme la blockchain ou le machine learning (ou intelligence artificielle).