Questions à Andrew Lake, co-gérant du fonds

Comment analysez-vous le contexte macroéconomique ?

Nous sommes positifs sur la croissance américaine, même si celle-ci sera selon nous moins élevée que lors des cycles précédents. La Fed ne devrait resserrer sa politique monétaire que de façon très progressive. L’élément clé de la reprise réside dans la consommation des ménages. Les salaires sont orientés à la hausse, ce qui constitue un indicateur positif. L’Europe montre des signes d’amélioration, même si le soutien de la BCE est toujours nécessaire notamment pour les pays périphériques. Par ailleurs, si la Grande-Bretagne apparaît à court terme résiliente, l’impact à long terme du Brexit dépendra des conditions de sortie qui seront négociées. Enfin, en Chine, un atterrissage brutal est peu probable compte tenu des politiques publiques ; cependant, la question de l’expansion de la dette constitue un vrai sujet de préoccupation.

Quelle est l’allocation d’actifs globale du fonds ?

Nous continuons à privilégier le crédit US, les signatures européennes étant selon nous trop chères, et sommes par ailleurs prudents sur les dettes britanniques. Nous sommes positifs sur le high yield US et attendons que la Fed précise sa politique avant de nous renforcer sur des signatures investment grade.

Les types d’actifs sélectionnés dans les trois grandes zones géographiques : Europe, Etats-Unis, pays émergents sont-ils les mêmes ?

Les actifs sélectionnés dans chaque zone géographique dépendent de la phase du cycle économique dans laquelle ils se trouvent. Notre approche globale et résolument flexible nous permet d’investir précisément sur les segments de marché les plus adaptés en fonction de ces phases, et de faire évoluer cette allocation en permanence en fonction de l’évolution macroéconomique. Cela constitue selon nous une réelle source de valeur ajoutée.

Quel est le positionnement sectoriel actuel du fonds ?

Nous sommes fortement exposés aux secteurs liés à la consommation cyclique, notamment la construction aux Etats-Unis et le crédit à la consommation. Nous sommes également investis sur la dette subordonnée bancaire américaine Tier 1. Enfin, nous augmenterons notre exposition au secteur de l’énergie au cas par cas et de façon très prudente.