Dans la dernière livraison de leurs prévisions respectives, l’OCDE comme le FMI ont révisé à la hausse leurs prévisions de croissance pour 2017 et 2018. Ce faisant, ils ont non seulement confirmé leur scénario d’accélération de l’activité cette année, mais aussi réaffirmé leur confiance dans la poursuite de ce mouvement l’année prochaine. De fait, la croissance de l’activité économique globale semble solide, notamment parce qu’elle concerne une grande partie de l’économie mondiale. Elle a permis un rebond des échanges internationaux de marchandises qui, en retour, contribue à diffuser la croissance. Les perspectives sont aussi soutenues par des éléments comme la sortie progressive de récession du Brésil ou un regain de vigueur de l’activité en Inde après un ralentissement provoqué par des mesures très négatives à court terme.

Toutefois, des risques perdurent, notamment du fait de la disparition progressive des capacités excédentaires de production. Dans l’idéal, les entreprises pourraient investir, augmenter modérément les salaires à raison des gains de productivité supplémentaires et relever leurs prix de vente si cela s’avère nécessaire pour maintenir leurs marges. Mais, sans redressement de tendance de la productivité du travail, il pourrait en résulter des tensions inflationnistes fortes ou une pression importante sur les marges des entreprises. Dans le premier cas, la normalisation des politiques monétaires, américaine et européenne, pourrait être plus brutale qu’envisagé. Dans le second cas, les entreprises pourraient être tentées de renoncer à la croissance pour préserver leur profitabilité…