La locomotive allemande en panne ?

Publié le 11 juillet 2014 à 16h53

Jean-Louis Mourier

Il est probable que l’économie allemande a ralenti au deuxième trimestre, «payant» sa performance du début de l’année. Mais ce mouvement ne marque pas l’amorce d’un véritable retournement. Même si la croissance pourrait rester plus faible pendant les mois d’été, les éléments disponibles ne sont pas inquiétants pour les perspectives économiques de l’Allemagne à court terme. La consommation des ménages devrait rester soutenue par des gains de pouvoir d’achat gonflés par la faiblesse persistante de l’inflation. L’Allemagne ne devrait pas peser sur la conjoncture de ses partenaires de la zone euro, qui n’ont pas été trop affectés par le recul récent des importations allemandes.

Les récentes statistiques allemandes ont pourtant pesé sur la perception globale de la conjoncture économique en Euroland. Il est vrai que le poids de l’économie germanique représente près de 30 % du total de la zone euro. C’est d’ailleurs la raison principale de l’impact négatif du ralentissement de l’activité intervenu en Allemagne au deuxième trimestre, d’après les statistiques d’Euroland.

Le caractère plus hésitant des indicateurs économiques européens, notamment des résultats des enquêtes de conjoncture, reflète avant tout un ralentissement passager dans les plus grandes économies de la zone et, en particulier, en Allemagne. Il ne remet pas en cause le redressement très progressif de l’activité économique. En particulier, l’amélioration de la conjoncture dans les pays «périphériques» se confirme, laissant la voie ouverte à l’enclenchement d’un cercle vertueux entre redressement économique, puis financier, et regain de confiance des investisseurs.

Jean-Louis Mourier Economiste ,  Aurel BGC

Jean-Louis Mourier occupe la fonction d’économiste chez Aurel BGC, société de courtage qu’il a rejoint en 1998. Titulaire d’un DEA d’économie internationale obtenu à Grenoble, Jean-Louis Mourier exerce la profession d’économiste dans des institutions financières depuis plus de 20 ans. D’abord au sein du groupe Louis-Dreyfus, puis chez Aurel, il suit la conjoncture des pays de l’OCDE, et plus particulièrement de la zone euro, ainsi que de quelques économies émergentes. Il s’intéresse notamment aux politiques monétaires et aux mouvements internationaux de capitaux.

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