Le nombre de sociétés de capital-investissement adoptant des démarches responsables est en augmentation constante. Face à cette évolution, les entreprises sont contraintes de mettre en œuvre des politiques compatibles avec l’engagement social et environnemental de leurs actionnaires. Une tâche loin d’être simple, les critères et les attentes de ces investisseurs pouvant varier d’un fonds à l’autre.
Avec 12,4 milliards d’euros investis dans 1 893 entreprises françaises en 2016, le capital-investissement a atteint un record d’activité depuis dix ans, d’après l’Association française des investisseurs pour la croissance (Afic). Mais cette dynamique masque une autre tendance : la volonté d’un nombre croissant de fonds de «responsabiliser» leurs investissements. A fin 2016, 34 structures avaient en effet adopté un positionnement responsable en devenant membres de la commission ESG (environnement, social, gouvernance) de l’association. Une telle démarche est perceptible dans les faits. Rien que dans le secteur des cleantech, 85 opérations de capital-investissement ont été réalisées en 2016, pour un montant total de près de 630 millions d’euros, des niveaux historiques.
Un large spectre d’entreprises concerné
Pour les entreprises non cotées souhaitant attirer des investisseurs en capital, cette nouvelle donne doit donc impérativement être intégrée. Mais leur tâche n’est pas aisée. Et pour cause : il existe différentes catégories de fonds responsables, dont les exigences vis-à-vis de l’émetteur varient ! Ces divergences apparaissent dès le processus de sélection. En effet, certains fonds financent uniquement des entreprises dont le cœur de métier est directement à but social ou environnemental. Il s’agit des «fonds à impact». «Nous avons aujourd’hui investi dans huit entreprises, parmi lesquelles Eficia, spécialiste de l’efficacité énergétique des bâtiments, Open Airlines, qui a développé un logiciel d’éco-pilotage...