Premium

Matthieu Poisson, directeur général d’Amundi Transition Energétique

Financement de la transition énergétique : une expertise très particulière

Publié le 3 février 2017 à 11h36    Mis à jour le 16 février 2017 à 11h01

Communiqué

Matthieu Poisson, directeur général d’Amundi Transition Energétique, nous explique l’approche spécifique développée par Amundi pour aborder une classe d’actifs en plein essor.

Pourquoi les investisseurs sont-ils très demandeurs d’une classe d’actifs comme les infrastructures d’énergies renouvelables ?

Tout d’abord, ils sont poussés en ce sens par le contexte de taux bas, qui les amène à rechercher des actifs offrant un rendement régulier quitte à devoir renoncer à la liquidité immédiate et accepter d’investir sur le long terme. Ensuite, pour les investisseurs soumis à Solvabilité II, les infrastructures énergétiques bénéficiant d’un cadre tarifaire stabilisé sont plutôt bien traitées en matière de consommation de capital réglementaire. Enfin, l’article 173 de la loi de transition énergétique les force à démontrer qu’ils participent au financement de la transition énergétique.

Quels sont les différents moyens d’aborder cette classe d’actifs pour les investisseurs institutionnels ?

On peut envisager trois approches. D’abord, l’investissement en direct, qui va nécessiter des équipes étoffées pour trouver les actifs et gérer le risque industriel dans la durée. Une telle approche est sans doute possible sur des actifs de production comme le photovoltaïque mais peut s’avérer plus difficile sur des actifs comme l’éolien, sans parler d’un réseau de chaleur urbain. Deuxième solution : passer par des fonds d’infrastructures, avec l’inconvénient que les énergies renouvelables ne vont typiquement représenter que 15 à 20 % du portefeuille. Ces fonds ont de surcroît généralement une approche de type «private equity» – acheter un actif pour le valoriser et le revendre dans 5 ou 7 ans – qui n’est pas compatible avec la recherche d’un rendement régulier sur longue durée. Enfin, il existe une autre catégorie de fonds disponible qui offre des profils d’investissement 100 % «pure play»...

Dans la même rubrique

« IFRS 9, un an après »

Entretien avec Xavier-André Audoli, responsable de la gestion multi-actifs assurantielle chez Ostrum...

Abonnés La part des actions diminue chez les assureurs au profit des obligations

Si au vu de leur taille,  les investissements dans les actions des compagnies d’assurances semblent...

Abonnés « Toute réforme qui encourage la détention d’actions est la bienvenue, car elles sont essentielles au financement de l’économie. »

Questions à Olivier Héreil, directeur général adjoint de BNP Paribas Cardif en charge de la gestion...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…