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L’AMF sanctionne pour la première fois un analyste financier

Publié le 16 juin 2017 à 16h18    Mis à jour le 16 juin 2017 à 18h32

Audrey Spy

Fin mai, la Commission des sanctions de l’AMF a infligé une amende de 100 000 euros conjuguée à une interdiction d’exercer à un ancien analyste de Kepler Cheuvreux. Cette décision, une première, est jugée trop peu sévère dans le monde de l’analyse financière.

Contre toute attente, la Commission des sanctions a finalement rendu une décision plutôt clémente à l’égard d’un ancien analyste financier de Kepler Cheuvreux. Alors que le collège de l’AMF avait requis en avril une amende de 750 000 euros lui reprochant l’utilisation d’informations privilégiées, un manquement à ses obligations professionnelles et la diffusion de fausses informations, ce dernier a été sanctionné pour un montant bien moindre. Comme tous les griefs lui étant reprochés n’ont pas été retenus, il s’est ainsi «seulement» vu infliger, fin mai, une amende de 100 000 euros et une interdiction d’exercer le métier d’analyste financier durant dix ans. Pourtant, la communauté des analystes financiers s’attendait à une peine exemplaire compte tenu de la gravité des faits. «C’était la première fois que l’AMF se penchait sur la question d’un délit d’initié à l’encontre d’un analyste financier qui aurait exploiter à son profit les données de son bureau de recherche», explique une source proche du dossier. Entre février 2012 et mars 2014, cet analyste spécialiste du secteur parapétrolier européen a en effet pris directement des positions en Bourse sans en informer son employeur. Durant cette période, s’il est intervenu sur 76 titres pour une plus-value estimée de 411 781 euros, l’AMF lui reproche surtout d’avoir à 48 reprises pris des positions sur des valeurs faisant l’objet d’une recommandation d’investissement de son bureau d’analyse avant que celle-ci ne soit diffusée.

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