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Dettes souveraines

Le risque politique refait surface en Europe

Publié le 1 juin 2018 à 16h53

Sandra Sebag

Les soubresauts politiques en Italie ont fortement affecté les rendements sur les dettes périphériques et entraîné une fuite vers la qualité qui profite aux obligations allemandes et plus généralement aux obligations cœur de la zone euro ainsi qu’aux titres américains. Si la volatilité devrait rester de mise, les gérants considèrent toutefois que le scénario de 2011 ne devrait pas se répéter.

Depuis quelques semaines, le risque politique menace à nouveau l’Europe. Il provient comme en 2011 des pays dits «périphériques» de l’Europe, et plus particulièrement de l’Italie. Un risque qui n’est pas si «périphérique» que cela. En effet, l’Italie représente une part non négligeable du PIB européen soit près de 20 %, un chiffre bien plus important que celui de la Grèce (2 %) qui avait pourtant failli emporter la zone euro en 2011. Mais, face à ce risque, les marchés financiers ont finalement mis du temps avant de réagir, ils n’ont commencé à s’inquiéter qu’après l’annonce de la formation d’un gouvernement de coalition regroupant l’extrême droite (La Ligue du Nord) et l’extrême gauche (Mouvement 5 étoiles). Les spreads sur la dette souveraine italienne à 10 ans se sont alors écartés de l’ordre de 20 points de base par rapport à la dette allemande dans la semaine du 21 au 26 mai. La hausse s’est ensuite poursuivie, elle a été de plus de 20 points de base supplémentaires après le rejet du gouvernement proposé par le candidat pressenti au poste de Premier ministre par le président de la République italienne Sergio Mattarella, car celui-ci a refusé de nommer un ministre des Finances hostile à l’euro. Mais, c’est surtout le lendemain, le 29 mai, que les marchés financiers ont commencé à décrocher. A la mi-journée, l’écartement des spreads sur la dette italienne était déjà de 70 points de base par ra...

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