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Les gérants croient toujours au potentiel de hausse des actions européennes

Publié le 4 avril 2024 à 11h11

Sandra Sebag    Temps de lecture 10 minutes

Le premier trimestre 2024 a été historique pour les actions européennes puisque celles-ci ont davantage progressé que les actions américaines. Si la performance a été essentiellement portée par quelques secteurs comme la technologie, le luxe ou encore les financières, l’un de ses principaux facteurs explicatifs depuis le début de l’année est le momentum. Les gérants restent optimistes pour les prochains mois et commencent à rééquilibrer leur portefeuille afin de bénéficier de la baisse des taux d’intérêt.

Points clés

  • Des performances historiques depuis l’automne dernier sur les marchés actions qui rattrapent les marchés américains.
  • Des performances concentrées sur quelques secteurs voire quelques valeurs.
  • Le facteur momentum et, plus à la marge, les facteurs croissance et qualité surperforment les marchés.
  • Pour les prochains mois, les gérants se veulent prudents et cherchent à équilibrer leur portefeuille de façon à bénéficier des baisses de taux d’intérêt.

Depuis le début de l’année au 28 mars 2024, l’Eurostoxx 50 avait gagné 12,4 %, tandis que l’Eurostoxx 600 affichait plus de 7 % de progression, le CAC 8,8 % et le Dax plus de 10 % ! Et fait relativement rare : la performance de la plupart de ces indices a été meilleure que celle du Nasdaq qui n’a progressé que de 8,5 % sur la période ou encore celle du Dow Jones qui ressort à un peu plus de 5 % ! Le premier trimestre se clôture ainsi sur un record après une très belle année 2023. Déjà en 2023, le CAC 40 avait gagné quelque 16,5 % et près de 20 % avec dividendes réinvestis. Après les très fortes corrections enregistrées sur l’ensemble des marchés en 2022 et en particulier sur ceux de la zone euro, les actions déjouent ces derniers mois tous les pronostics. Début 2024 comme en 2023, les gérants abordaient en effet l’année avec une grande prudence. Dans le baromètre publié par Option Finance au mois de janvier (lien) et reflétant les opinions des gérants pour le premier semestre 2024, la majorité d’entre eux étaient neutres dans leur allocation sur les actions de la zone. Pour ces derniers, les progressions enregistrées en 2023 les poussaient à considérer que le scénario d’un atterrissage en douceur des économies était déjà dans les cours. Par ailleurs, l’envolée des valeurs liées à la technologie et en particulier à l’intelligence artificielle (IA) les avait conduits à considérer l’hypothèse d’une bulle à l’image de celle des années 1995/2000. Les gérants avaient alors privilégié les investissements en obligation, passant ainsi pour certains à l’écart des progressions enregistrées sur les marchés actions.

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