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Les gérants high yield n’affichent pas de consensus sur les zones géographiques

Publié le 5 mars 2024 à 8h30

Sandra Sebag    Temps de lecture 2 minutes

Si certains fonds globaux misent davantage sur l’Europe, d’autres préfèrent les Etats-Unis. Au-delà des aspects conjoncturels, cette différenciation tient à la structure spécifique de chaque marché.

Si les marchés américains et européens suivent les mêmes grandes tendances, les avis des gérants divergent quant à surpondérer l’une ou l’autre zone. « Depuis l’invasion russe de l’Ukraine en 2022, les valeurs européennes se négocient toujours avec une petite prime de spread par rapport aux Etats-Unis, précise Hugo Squire, gérant crédit Royaume-Uni et Europe chez Schroders. C’est la raison pour laquelle nous privilégions l’exposition européenne. » A contrario, d’autres gérants affichent un biais en faveur des titres américains. « Nous sommes surexposés sur les marchés américains car la croissance y est plus robuste et la politique de la Banque centrale est plus facile à lire », indique de son côté Olivier Debat, spécialiste de l’investissement high yield à l’UBP. C’est le cas également des équipes de Pictet mais pour des raisons plus structurelles. « Les marchés américains représentent 60 % de l’encours du segment high yield, ils sont plus liquides et plus profonds », souligne Frédéric Salmon, responsable de la gestion fondamentale systématique obligataire chez Pictet Asset Management.

Au-delà des aspects conjoncturels, les deux marchés sont relativement différents en termes de notation et de secteurs. « Les notations CCC représentent moins de 5 % du marché européen, mais entrent pour 12 % du marché américain. De même, les notations BB correspondent à 70 % du marché européen, mais à moins de la moitié du marché américain, précise Frédéric Salmon. Aux Etats-Unis, le secteur des énergies fossiles est important dans la catégorie high yield ainsi que celui des médias, alors que sur le marché européen, l’industrie financière est surreprésentée. »

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